Des affrontements violents ont éclaté ce mercredi 4 septembre entre les rebelles du M23-RDF et les forces armées loyalistes sur les collines entourant Bweremana, un centre administratif majeur dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Aux premières heures du matin, des échanges nourris ont débuté sur les collines stratégiques de Ndumba, Makabya, Kashingamutwe et Bitonga, plongeant les habitants dans une terreur grandissante. Les détonations d’armes lourdes et légères résonnaient dans toute la zone, créant une atmosphère de panique parmi les populations civiles, qui craignaient pour leur sécurité.
Les conséquences de cette flambée de violence se sont rapidement fait sentir au sein des communautés locales. À Bweremana, ainsi que dans les villages voisins de Kashenda et Bishange, les établissements scolaires ont dû fermer leurs portes. Les élèves ont été renvoyés chez eux par mesure de précaution, tandis que les familles s’inquiètent de l’avenir incertain dans un environnement où la menace de violence plane continuellement.
Enjeux stratégiques
Les collines environnantes, aujourd’hui théâtre des combats, sont d’une importance stratégique vitale dans cette zone de conflit. Le contrôle de Bweremana, située dans le territoire de Masisi, est l’objet d’une lutte acharnée entre les forces armées et les groupes rebelles. Cette montée de tensions survient à peine un mois après un cessez-le-feu signé le 4 août dernier entre la RDC et le Rwanda, sous l’égide de l’Angola.
Malgré ces accords, la situation sécuritaire à Bweremana reste préoccupante. Les affrontements actuels révèlent la fragilité des efforts de paix et la difficulté à stabiliser cette région, où la population, prise entre les feux croisés, continue de subir les conséquences d’un conflit qui semble encore loin d’être résolu.
Isaac Elanga (stagiaire UNISIC)