L’hypothèse sur un appui présumé de l’Ouganda aux rebelles du M23 se confirme de plus en plus. Le Rwanda ne serait pas seul derrière ce mouvement terroriste qui continue de maintenir sous occupation plusieurs agglomérations de la province du Nord-Kivu.

Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre des affaires étrangères est allé dans ce sens. Dans un point de presse organisé ce 13 mars, sans citer nommément l’Ouganda, il a indiqué que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) font face à 3 armées dans l’Est du pays.

« Notre armée fait face à 3 armées. Une armée des terroristes et 2 armées régulières, vous comprenez ce que je veux dire. Je pense que là, les choses doivent être claires », a-t-il déclaré.

Si le doute persiste encore dans le chef du gouvernement congolais, il y a plusieurs allégations faisant état de l’implication de l’armée ougandaise aux côtés des rebelles du M23. Dans le couloir officiel, c’est le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso qui a déjà cité publiquement à deux reprises l’Ouganda comme agresseur de la RDC « L’Ouganda a joué un rôle important dans la chute de Bunagana ». A ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a indiqué début novembre qu’une enquête était en cours pour savoir si l’Ouganda était impliqué dans cette guerre qui a permis au M23 d’occuper des vastes étendues des territoires de Rutshuru et Nyiragongo avec une menace croissante d’atteindre la ville de Goma.

Notons que plusieurs centaines de militaires ougandais sont sur le sol congolais depuis plus d’une année dans le cadre de Shujaa, l’opération conjointe avec l’armée congolaise lancée depuis le 1er décembre 2021 contre les groupes armés dont les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires de Beni et Irumu.

Cephas Kabamba