Dans un contexte marqué par l’instabilité et la prolifération des groupes armés en République Démocratique du Congo, Thomas Lubanga annonce la création de son propre mouvement rebelle, la Convention pour la Révolution Populaire (C.R.P.). Comme d’autres chefs de groupes armés avant lui, Lubanga justifie son engagement par la nécessité de combattre la corruption, l’injustice et la dictature.

Les leaders rebelles dénoncent unanimement ce qu’ils considèrent comme une démission de l’État, incapable, selon eux, d’assurer ses fonctions régaliennes, notamment la protection des populations et de leurs biens.

« Les manifestations les plus cruelles de cette démission se lisent particulièrement dans la province de l’Ituri, durant 8 ans en termes de milliers de morts et de déplacés entassés dans des sites de fortune s’apparentant aux camps de concentration », a déclaré Charles Kakani, premier vice-président de la C.R.P.

Ce mouvement rebelle déplore les exactions multiples perpétrées contre la population, qui est forcée à s’exiler dans les pays voisins à cause des mauvaises décisions. Il dénonce aussi le « parrainage des groupes armés » depuis l’instauration de l’état de siège dans cette province.

Cette nouvelle faction vient s’ajouter à la longue liste de mouvements armés opérant dans le pays, alimentant davantage l’instabilité et les tensions politiques.

Reste à savoir si cette énième rébellion apportera un véritable changement ou ne fera que prolonger le cycle de violence qui secoue la RDC depuis des décennies.