Les regards des congolais sont tournés vers le Stade des Martyrs de Kinshasa, où s’organise la sortie officielle de l’Union Sacrée de la Nation (USN), plateforme électorale pour soutenir Félix Tshisekedi aux prochaines élections dans l’objectif d’obtenir un second mandat.

Cette cérémonie est aussi grandiose au regard de la mobilisation qui s’observe chez les sociétaires de cette structure.

Le stade de Martyrs de la Pentecôte, cadre réservé pour cet événement, refoule déjà du monde.
Dans différentes artères de la ville de Kinshasa, des partisans des partis politiques continuent de se rassembler pour rejoindre le lieu de l’événement.

Bien que le budget de l’organisation de cette cérémonie ne soit pas révélé, plus d’un congolais pense qu’elle serait financée par le trésor public. Chose qui n’est nullement prouvée.

Selon plusieurs observateurs, cette cérémonie aurait occasionné des décaissements « inutiles » alors que le pays à des grands défis à relever. « Les caisses de l’Etat vont surement saigner à blanc.

Mais le contexte de cette installation semble être complexe, liée notamment au retard qui s’observe dans le paiement des salaires des fonctionnaires de l’Etat en RDC. Le paiement intervient jusqu’au 10 voire 15 du mois suivant. Cela perturbe de nombreux foyers des fonctionnaires dans leur vécu quotidien.

Entre-temps, le peuple observe et attend que le gouvernement s’occupe de ses priorités.
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a fait savoir que c’est un choc dû aux dépenses sécuritaires, humanitaires et celles liées aux élections qui ont perturbé la trésorerie.

A cette hypothèse faudrait-il ajouté la sortie officielle de l’union sacrée qui semble aussi budgétivore ?

D’après le sondage GEC et Ebuteli réalisé à la mi-janvier, plus de 70 % des Congolais se disent déçus de l’action du gouvernement Sama Lukonde dans le domaine social. Le manque d’efficacité de l’exécutif à réduire le chômage et la pauvreté justifie certainement ce sentiment. Cela affecte également la perception des Congolais sur le Chef de l’État et son chef du gouvernement. Félix Tshisekedi est donc appelé à rectifier les tirs pour laver son image ; car, même le bilan de son mandant en dépend.