Le soutien à l’initiative du Président Félix Tshisekedi en faveur d’une nouvelle constitution s’est récemment renforcé parmi les députés nationaux et les sénateurs de l’UDPS/Tshisekedi, ainsi que leurs alliés. Lors d’une déclaration faite le dimanche 23 novembre, ces élus, représentant la principale force politique du pays, ont salué cette démarche et ont exhorté leurs partisans à soutenir activement le projet jusqu’à sa réalisation.

Dans cette déclaration, lue par le député national Patrick Matata Makalamba, élu de Kisangani dans la province de Tshopo, les parlementaires ont exprimé leur prise de conscience des lacunes de la constitution actuelle. Ils ont souligné l’importance de cette initiative pour l’intégrité du territoire congolais et le bon fonctionnement des institutions. Ils ont donc décidé de soutenir de manière unanime et sans condition le Chef de l’État, appelant leurs bases à se mobiliser derrière lui pour assurer le succès de ce processus démocratique déjà en cours.

Le débat sur la révision ou le remplacement de la constitution suscite des réactions contrastées au sein de la classe politique congolaise. Au cours de ses récents déplacements à travers le pays, Félix Tshisekedi a annoncé la création, dès l’année prochaine, d’une commission nationale multisectorielle chargée de proposer une constitution qui reflète les réalités congolaises, rédigée par des Congolais. Le président a affirmé que la constitution actuelle, élaborée à l’étranger, contenait des dispositions qui entravent le bon fonctionnement des institutions.

Cependant, cette initiative suscite une vive opposition, notamment de la part des partisans de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, et d’autres mouvements de la société civile. Ces opposants qualifient le projet de « plan diabolique », arguant qu’il représente une menace sérieuse pour la souveraineté nationale et la démocratie en République Démocratique du Congo. Ils prévoient d’organiser des manifestations pacifiques dans les rues de Kinshasa et dans d’autres villes pour revendiquer le respect de la constitution actuelle.

Ce sujet sensible continue de diviser profondément le paysage politique congolais, et les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour l’avenir institutionnel du pays.