Le président de la République Félix Tshisekedi s’est adressé ce samedi aux membres du corps diplomatique accrédités en République démocratique du Congo (RDC), lors d’une cérémonie d’échanges de vœux organisée au Palais de la Nation.
Dans son intervention, le chef de l’État congolais a maintenu une position ferme à l’égard du mouvement armé M23, qualifié de « terroriste » et accusé d’être soutenu par le Rwanda. Il a rejeté toute possibilité de dialogue avec ce groupe, affirmant que franchir cette ligne rouge serait inacceptable, quel que soit le poids des pressions extérieures.

« Le dialogue avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons pas. Exiger un dialogue direct avec un tel groupe revient à légitimer des agissements qui violent nos lois et principes fondamentaux », a-t-il déclaré.

Félix Tshisekedi a toutefois réitéré son engagement envers le processus de Luanda, tout en insistant sur la nécessité d’une mise en œuvre sincère et lucide pour parvenir à la paix dans l’Est de la RDC.

En réaction, Olivier Nduhungirehe, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, a répliqué à la position de Kinshasa. Dans un post sur son compte X, il a affirmé :

“Et pourtant, le processus de Luanda ne pourra jamais reprendre et aboutir sans un engagement ferme de la République démocratique du Congo (RDC) à s’engager dans un dialogue direct avec l’AFC/M23. Et ceci constitue la ligne rouge du Rwanda.”

Malgré plusieurs tentatives de dialoguer pour que la paix revienne à l’Est, un terrain d’entente semble toujours être difficile pour convaincre et réunir les deux parties.

Pendant ce temps, les relations entre les dirigeants congolais et rwandais se sont détériorées sur le plan médiatique, avec des échanges d’accusations croissants dans les discours publics et les médias.

Sur le terrain, les combats se poursuivent dans plusieurs zones du Nord-Kivu. Les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par les jeunes combattants Wazalendo, affrontent une coalition regroupant le M23, les Forces de défense rwandaises (RDF) et des milices alliées. La situation demeure critique, avec des conséquences désastreuses pour les populations locales.

Cephas Kabamba