Réunis le mercredi 23 novembre 2022 dans la salle du congrès du palais du peuple, les députés nationaux, en plénière, ont procédé à l’examen et le vote de la proposition de loi relative à la transplantation d’organes, tissus et cellules du corps humain ainsi que l’examen et le vote du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 73/021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier.

Faisant l’économie de cette proposition de loi, le député national Mondole Esso Libanza Léon, président de la commission Socioculturelle, a indiqué que sa commission a reçu du bureau de l’Assemblée nationale la charge d’examiner en seconde lecture la proposition de loi relative à la transplantation d’organes, tissus et cellules du corps humain.

Pendant 10 jours, la commission a travaillé en étroite collaboration avec le sénateur Tahumba Lufunda, en sa qualité d’auteur de la proposition de loi, y compris d’autres personnalités ayant l’expertise en la matière.

A la suite du débat générale engagé, ce texte de loi a été renvoyé à son auteur. Le député national Freddy Mbakata a, par motion d’ordre, sollicité et obtenu l’arrêt du débat à la suite de l’inopportunité d’une telle loi dans le pays.

« Est-ce que dans notre pays, la transplantation d’organes est devenue un problème majeur de santé publique. D’autre part, le personnel médical, spécialement le comité d’éthique de l’ordre des médecins a-t-il été consulté. Existe-t-il en RDC des cliniques spécialisées pour ce genre de chirurgies, avec un personnel qualifié pour le faire », s’est-il interrogé.

Pour lui, on va vite en besogne en ouvrant par ailleurs une porte à même de déboucher sur la commission de beaucoup d’abus.

Avant de conclure comme suit : « Les organes humains sont sacrés. C’est un problème d’éthique, religieux, de coutume. Il ne faut donner libre cours au commerce d’organes humains à l’étranger comme n’importe quelle marchandise ».
Il est temps que l’État congolais puisse renforcer les mesures pour empêcher la vente des organes humains et surtout inquiéter ceux qui se livrent à ces pratiques qui désacralisent la vie humaine.

JP.