Dans un tweet publié lundi 06 décembre 2021, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies a signifié que son pays appelle la RDC et L’Ouganda à agir aux côtés de la Monusco.

“Les États-Unis exhortent la RDC et l’Ouganda à coordonner et à inclure la MONUSCO dans les efforts visant à protéger les civils contre ISIS-RDC. Les solutions militaires à elles seules ne peuvent pas résoudre le terrorisme – les voix des gens doivent être entendues pour s’attaquer aux causes profondes de la violence. Nous sommes prêts à soutenir la RDC lors des prochaines élections”, peut-on lire dans le tweet de cette dignitaire américaine et membre du Parti démocrate.

Pourquoi les États-Unis plaident-ils pour l’implication de la Monusco à cette traque?

Alors que le bilan de la mission onusienne en RDC reste mitigé et que les Congolais ont toujours décidé de tourner la page des opérations de maintien de la paix des Nations Unies à l’oeuvre sur son sol, à l’heure où les troupes ougandaises et congolaises poursuivent les opérations contre les Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, il serait inadmissible, selon certains observateurs, d’impliquer la Monusco à cause de son inefficacité à accomplir ses priorités stratégiques qui sont notamment de contribuer à assurer la protection des civils, appuyer la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral afin de contribuer à la stabilisation de la République démocratique du Congo.

Depuis que le Conseil de sécurité des Nations Unies a envoyé une mission de maintien de la paix, la Monusco, en RDC, les guerres n’ont jamais cessé à la partie Est du pays et des milliers des Congolais continuent de mourir.

Pourquoi les États-unis demandent-ils à la RDC et l’Ouganda à coordonner et à inclure la MONUSCO dans les efforts visant à protéger les civils contre ISIS-RDC?

Rappelons que la mutualisation d’efforts de l’Ouganda et la RDC intervient après que les FARDC aient mené plusieurs opérations contre les islamistes mais qui demeurent inefficaces au regard de la poursuite des violences contre les civils à Beni (Nord-Kivu) et à Irumu (Ituri). Même l’état de siège décrété depuis mai dernier ne parvenait pas à restaurer la paix dans la région. Ainsi, le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi avait autorisé l’arrivée des troupes ougandaises qui traquent depuis les ADF dans la région de Beni.

Doit-on donner raison à ceux qui pensent au retrait de la Monusco en RDC ?

Certains observateurs estiment que cette mission onusienne serait complice des certaines violences et la présence de rébellions que connaissent certaines régions du pays, notamment les Kivu et Ituri dans l’Est car, selon eux, rien ne saurait justifier l’exhortation des États-unis au moment où les militaires Ougandais et les Fardc se comportent plutôt bien et continuent de traquer les ADF dans la région de Beni.