Le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa en République démocratique du Congo fait objet d’une tentative des poursuites judiciaires de la part du Procureur général près la Cour de cassation.

Il est accusé de propagation des faux bruits dans ses sorties médiatiques dans ce contexte de guerre à l’Est et de vouloir jouer le jeu de l’ennemi, le Rwanda qui agresse régulièrement la RDC.

Dans une interview accordée à lefigaro.fr, Félix Tshisekedi qui a été interrogé sur ce sujet, s’en est pris au prélat qu’il a également pointé du doigt d’être en complicité avec le Rwanda en affirmant que la République démocratique du Congo apporterait un soutien armé aux rebelles FDLR.

A cette occasion, le Président congolais demande à Ambongo à pouvoir démontrer ses allégations devant le juge.

«Pareil pour le cardinal Fridolin Ambongo, l’archevêque de Kinshasa. Il s’est récemment fait le propagandiste du Rwanda en disant que la RDC armait les miliciens hutus des FDLR. Mais qu’il le démontre. La liberté d’expression ne doit pas servir à affirmer des mensonges, même quand vous êtes cardinal!» , a-t-il laissé entendre.

Le procureur général près la Cour de cassation a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre le Cardinal Fridolin Ambongo. Cette directive fait suite à des allégations sérieuses selon lesquelles le Cardinal aurait tenu des propos incitant à la rébellion contre les institutions gouvernementales et à des actes de violence contre des civils. Le prélat catholique est accusé de « violer délibérément les consciences » et de sembler « trouver un plaisir à travers les faux bruits et autres incitations » à la révolte.

Si la Conférence épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a tenté d’apaiser les esprits en appelant les uns et les autres au calme, l’Assemblée du clergé kinois est moins diplomatique. Les clergés kinois indiquent que « tous les sermons, points de presse et interviews » du Cardinal Archevêque de Kinshasa s’appuient sur la foi catholique.

Par conséquent, ils dénoncent et condamnent la procédure entamée par la justice qu’elle qualifie d’une « honteuse initiative qui instrumentalise la justice et reflète une dérive dictatoriale visant à annihiler la liberté d’expression».

Cephas Kabamba