Le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe a condamné mercredi 27 Novembre 2024, Seth Kikuni Masudi, ancien candidat à l’élection présidentielle et président national du parti Piste pour l’Émergence, à une peine d’un an de prison. Cette décision judiciaire suscite l’indignation de son parti, qui y voit une manœuvre politique visant à faire taire un opposant farouche au régime du Président Félix Tshisekedi.

Dans sa déclaration, Piste pour l’Émergence affirme que Seth Kikuni, ancien candidat à l’élection présidentielle, est innocent des faits qui lui sont reprochés. Le parti qualifie cette condamnation de « farce judiciaire », soulignant l’absence de preuves tangibles présentées par le ministère public lors d’un procès tenu dans l’enceinte de la Prison centrale de Makala.
Le communiqué accuse l’Agence nationale de renseignements (ANR) d’ingérence dans le processus judiciaire, affirmant que le Procureur général aurait reçu des « instructions » pour infliger une « peine exemplaire » sur la base d’accusations « fabriquées de toutes pièces ».

Face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante, le parti exige la libération immédiate et inconditionnelle de son président, ainsi que l’annulation de la condamnation. « Seth Kikuni est victime d’un procès politique et d’un arbitraire sans précédent », conclut le communiqué, ajoutant que cette situation représente une grave atteinte aux principes de l’État de droit et aux droits démocratiques en République démocratique du Congo.
Arrêté le 2 septembre dernier dans ses bureaux, Seth Kikuni a été détenu pendant 13 jours sans contact avec ses proches ni ses avocats avant d’être transféré au parquet général de Kinshasa. Son procès intervient dans un contexte de tensions politiques accrues en République démocratique du Congo, alors que le pays fait face à des défis sécuritaires liés à la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda, selon Kinshasa.