Le Front Commun pour le Congo (FCC), la formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, se trouve dans une position délicate après les élections de 2023. En effet, le FCC avait choisi de ne pas participer à ce scrutin, une décision qui avait suscité de nombreuses interrogations sur la stratégie politique de ce regroupement face au pouvoir en place qui accuse Joseph Kabila de préparer l’insurrection avec Corneille Naanga, le président de l’Alliance Fleuve Congo, AFC.

Accusations de persécution

Dans un communiqué récent, le FCC a dénoncé ce qu’il qualifie de persécution systématique de ses membres. Selon Raymond Tshibanda, coordinateur du FCC, ces actes s’inscrivent dans un contexte de recul de la démocratie et de l’État de droit en République Démocratique du Congo (RDC). Le FCC affirme que ses cadres sont victimes de menaces, d’intimidations et d’arrestations arbitraires, ce qui soulève des inquiétudes quant à la situation des droits humains dans le pays.

Appel à la résistance

Malgré ces défis, le FCC se déclare déterminé à poursuivre sa lutte contre ce qu’il considère comme une dictature. Le communiqué insiste sur la nécessité de sensibiliser la population aux enjeux sociopolitiques actuels et de défendre les libertés fondamentales. Le FCC prévoit également de recourir à l’article 64 de la constitution, qui stipule que tout Congolais a le devoir de résister à ceux qui prennent le pouvoir par la force.

Une opposition divisée

Contrairement au FCC, l’ECIDé de Martin Fayulu a obtenu l’autorisation de l’Hôtel de Ville pour tenir un meeting populaire ce samedi 31 août. Fayulu, qui s’oppose également à Félix Tshisekedi, appelle à un dialogue national pour aborder les préoccupations de la population. Cette divergence d’approches entre les deux partis de l’opposition soulève des questions sur la capacité de l’opposition à s’unir face à un pouvoir qu’ils jugent autoritaire.

Vers une crise politique ?

La situation actuelle soulève des inquiétudes quant à la stabilité politique en RDC. Le FCC qui avait choisi de ne pas participer aux élections et qui dénonce actuellement des actes de violence, semble se diriger vers une confrontation ouverte avec le gouvernement. D’un autre côté, l’ECIDé tente de se positionner comme un acteur de dialogue et de rassemblement. Cette dualité pourrait engendrer des tensions supplémentaires dans un climat déjà instable.

Notons que l’absence de participation du FCC aux élections de 2023 et ses accusations de persécution mettent en lumière les défis auxquels fait face l’opposition en RDC. Alors que certains, comme Martin Fayulu, prônent le dialogue, d’autres, comme le FCC, choisissent la résistance. La suite des événements pourrait avoir des répercussions significatives sur la démocratie et la stabilité du pays.