La représentation nationale a auditionné, lors de la plénière de ce jeudi 18 novembre 2021, le rapport de la mission d’enquête parlementaire effectuée dans le territoire de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu, relative à l’exploitation illégale des ressources naturelles dans cette partie du pays.

Une mission qui avait pour objectif, recueillir les informations sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et la destruction de l’environnement, comme a indiqué l’ordre de mission signée par le speaker de la chambre basse du parlement, le 7 septembre 2021.

Intervenant lors de cette plénière, l’élu de Kikwit et membre de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, le député national Lumeya-Dhu-Maleghi n’a pas caché son insatisfaction face à ce rapport qui pour lui a un goût d’inachevé.

“ Nous vous avons envoyé à Mwenga pour identifier toutes les sociétés qui exploitent nos ressources naturelles illégalement. Nous vous avons envoyé à Mwenga pour identifier toutes les sociétés qui détruisent l’environnement et les personnes qui sont derrière cette destruction. Je suis resté sur ma soif! Quelles sont les sociétés qui exploitent illégalement les ressources naturelles à Mwenga? Vous n’avez cité que la société Bandrow”, a déclaré le député national Lumeya-Dhu-Maleghi.

Et d’ajouter : “… où avez-vous identifié toutes les autres sociétés, j’ai regardé et je n’ai pas vu la liste de ces sociétés. Vous avez demandé à la plénière d’accepter qu’on sanctionne les autorités civiles et militaires, mais vous devez nous dire qui sont ces autorités civiles et militaires que nous devons sanctionner. Nous ne devons pas faire le travail à votre place! Vous devez nous citer leurs noms”.

L’élu de Kikwit a invité ses collègues à être rigoureux et sans pitié contre les fossoyeurs de l’État.

Signalons que, en dehors du travail effectué à Mwenga dans le Sud-Kivu, une fois à Kinshasa, la commission avait auditionné quelques services du ministère de mines afin de comprendre cette problématique d’exploitation illégale. Il s’est agit notamment du Cadastre Minier (CAMI), de la Direction des mines, de la Direction de l’inspection minière, du Service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (SAEMAPE), de la Direction de protection de l’environnement minier, du centre d’évaluation, d’expertise et de certification des substances minérales précieuses (C.E.E.C). La “Commission Kibala” avait aussi auditionné quelques entreprises privées, dont la fameuse “Bandrow”, citée dans le rapport.

Carelle Sukami