Le judoka Popole Misenga prendra part pour la 2ème fois de carrière aux Jeux Olympiques sous la bannière du Comité International Olympique (l’équipe des réfugiés). Il était déjà là à Rio de Janeiro au Brésil en 2016.

Agé de 29 ans, l’histoire du natif des Bukavu est à la triste mais teintée d’espoir au regard des circonstances. Il a fui les exactions à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) où la majorité des membres de sa famille a été tuée. Il est venu à Kinshasa et c’est là où il va commencer à pratiquer le judo. Il se fait remarquer et a intégré l’équipe nationale. En 2013, lors des Championnats du monde qui se sont déroulés au Brésil, il fera défection et va demander l’asile. C’est ce qu’il obtiendra avec l’aide du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui lui a officiellement accordé le statut de réfugié en 2014.

« Le soutien du Comité International Olympique (à travers la Solidarité Olympique, opéré par la COB au Brésil) et de la Fédération Internationale de Judo a changé ma vie, m’a donné plus de force. Les Jeux Olympiques de Rio, entrés dans l’histoire, mon nom est dans le livre. Mes descendants s’ouvriront, verront mon nom et ils pourront dire : mon père, mon grand-père, mon arrière-grand-père était aux JO. Pas n’importe quel athlète ne participe à deux éditions olympiques. Je suis très heureux et fier », a-t-il confié.    

Il entre en compétition en 16ème de finale le mercredi 28 juillet face au hongrois Krisztian Toth chez les moins de 90 Kg.