Le Ministère de la fonction publique s’en va en guerre contre les personnels fictifs, c’est ce qui justifie la mise en place d’un fichier de référence de l’administration publique. Un fichier unique pour tous les agents soumis au régime général. Ce n’est pas une mince affaire dans ce pays où le clientélisme prime trop sur le recrutement professionnel.

“ Le nouveau système mis en place permet de capturer tous les doublons, tous les cumulards. Déjà maintenant, beaucoup d’administrations ont pris conscience du fait qu’ils ne peuvent pas permettre d’injecter des noms inconnus, parceque les listes déclaratives ont été élaborées par emboîtement. Donc c’est chaque responsable à chaque niveau qui déclare les agents qui relèvent directement de lui”, a précisé Jean- Baptiste Ndefu, Directeur de la gestion de la base de données numériques des ressources humaines de l’État.

Selon lui, au 28 avril, sur plus de 825000 noms ajoutés à la base de données, un travail de vérification n’avait pu être
mené que sur 124.000 agents,tous à Kinshasa.

Une analyse dans le détail a été effectuée à la fin du mois de mars et avait révélé que, malgré les opérations de recoupement lancées, plus de 40% des cas restaient litigieux.
Parmi eux, il y a différents cas de figure : des agents qui ne sont reconnus par aucune administration mais qui seraient rémunérés par la direction de paie du ministère du budget.

Beaucoup ne se sont jamais même présentés pour prendre leur poste et devraient être rayés du fichier.
Toutes ces irrégularités posent la question de l’existence de réseaux clientélistes aux ministères de la Fonction publique, comme du budget. Avec l’élévation à la vice-primature de ce ministère, cet épineux sujet qui date depuis plus de trente ans et où des réformes sont engagées, des contrôles effectués serait rationaliser.