Les violents combats se poursuivent ce mercredi 3 juillet entre les rebelles du M23 et la coalition des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des milices Wazalendo dans le territoire de Lubero, en République démocratique du Congo.

Les affrontements ont lieu dans le village de Vurambia, dans la localité de Kaseghe, chef-lieu du groupement Musindi situé à une dizaine de kilomètres au nord de Kirumba, principal centre commercial de la région. Depuis ce matin, on entend le bruit des armes lourdes et légères, ce qui pousse de nombreux habitants à fuir les zones de combat.

Selon des sources locales, certains militaires FARDC déployés sur la ligne de front sont accusés de débordements. Ils auraient pillé et dévasté des maisons et des commerces dans des villages comme Alimbongo, situé à une vingtaine de kilomètres du front. “Ils ont volé, pillé les maisons, les boutiques. Des militaires qui quittent la ligne de fronts dévalisent les maisons des habitants”, témoigne un habitant d’Alimbongo sous couvert d’anonymat.

Ces accusations de pillages et de violences de la part des militaires sèment la zizanie entre la population civile et les soldats, à un moment où l’unité est pourtant cruciale pour faire face à la menace rebelle. Un procès a d’ailleurs été ouvert ce mercredi à Alimbongo contre 31 militaires, dont deux capitaines et trois de leurs épouses, pour “fuite devant l’ennemi, dissipation des munitions de guerre et pillage”.

La situation humanitaire est également préoccupante, avec de nombreux déplacés fuyant les combats et les exactions. Les villages situés sur l’axe Kaseghe-Butembo, comme Alimbongo, Nduta, Mambasa, Kanyambi et Ndoluma, se vident progressivement de leurs habitants effrayés par les affrontements et les tirs intempestifs des militaires.

Alors que les combats font rage, la population civile se retrouve prise en étau entre les rebelles du M23 et les débordements de certains éléments des FARDC, minant la confiance envers les forces de sécurité censées les protéger. Une situation qui risque d’aggraver davantage la crise humanitaire dans la région.