Le Registre des appareils mobiles (RAM), que d’aucuns appellent taxe Kibassa, était à l’ordre du jour de la plénière de ce mercredi à la chambre basse du parlement. Jamais une question orale avec débat n’a suscité autant d’intérêts au sein de la population, depuis l’arrivée de Mboso au perchoir.

Dénoncée par la Fédération des entreprises du Congo qui a saisi la justice en mars dernier, que par les mouvements citoyens qui ont organisés des marches pour exiger sa suppression, la taxe RAM, qu’un élu a qualifié d’escroquerie de l’État, a bien ramé son initiateur.

Au départ présentée comme le Registre d’appareils Mobiles ( c’est-à-dire qu’elle s’occuperait uniquement des téléphones), la RAM est vite devenue une taxe ponctionnée des cartes sims. Et, à en croire le ministre, elle aide à financer la gratuité de l’enseignement, devenant, ainsi, une rémunération.

Avec cette taxe, le trésor public a encaissé 25 millions $, selon le ministre. Pourtant, à en croire l’ODEP, le RAM devrait apporter environ 80 millions $, compte tenu des statiques de plus de 38 millions d’appareils enregistrés depuis le lancement de l’opération. L’écart est d’environ 60 millions $.

Sans soubassement juridique, c’est Kibassa lui-même qui engage, liquide, ordonnance et paie les dépenses ainsi que les recettes.

En attendant les réponses du ministre des PTNIC aux préoccupations des députés nationaux, il semble apparaître que la taxe RAM n’est pas loin d’être une “coopération”, au sens Kinois du terme. C’est, en tout cas, l’impression que Kibassa a donné.

PM