Dans une conférence de presse conjointe ce lundi, l’église du Christ au Congo (ECC) et la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont éclairé l’opinion sur le manque de consensus au sein des conféssions religieuses autour de la désignation du Président de la CENI.

Démentant tout tribalisme dans leur démarche, l’église catholique et protestante affrirment qu’elles restent les églises les mieux implantées dans le Kasaï.

« Je demande à nos frères Kasaïens de ne pas se laisser manipulés par un petit groupe d’individus qui n’ont pas vos intérêts à cœur », a exhorté Éric Nsenga.

En effet, explique Donatien Nshole, après les événements malheureux de juin 2020, la procédure avait changé.

« Chaque confession devait ramener deux candidats, on s’était aussi dit qu’il ne fallait pas de candidature inamovible et éviter tout lien politique », affirme-il.

A cet effet, il faut noter que les pressions et menaces pour faire passer Denis Kadima, explique Donatien Nshole, « ne sont pas des allégations mais des témoignages, il y a certains chefs de confessions qui n’habitent plus chez eux. Il y a aussi eu des témoignages en plénière, qui figurent dans un rapport », insiste-t-il.

Le révérend Eric Nsenga explique aussi que le presidium de la plateforme en a profité “pour mener ses investigations”, contacter les autorités citées comme ayant fait pressions ou menaces et quand ça a été fait, les confessions seraient reconvoquées.

Mais, curieusement, les autres confessions sont allées à la CIME et ont désigné, unilatéralement, le candidat pour lequel l’on était menacé.

« Le vote est un mode qui intervient après avoir vidé le fond dans le traitement de dossiers. On ne peut pas évoquer le vote comme un contour pour éviter le problème de fond. On en vient au vote lorsqu’on veut départager les candidats qui ont satisfait aux critères de l’éligibilité », a-t-il déclaré.

CENCO et ECC contre tout glissement

« Nous voulons des élections en 2023, nous ne sommes pas pour le glissement et nous ne l’encourageons pas », clame le Pasteur Nsenga qui précise que CENCO et ECC ont demandé qu’ils proposent un autre candidat Luba, mais les autres ont refusé.

« Ils ont dit Kadima ou rien ». Est-ce que les élections ne seront pas organisées si ce candidat ne passe pas ?”, s’interroge-t-il.

Aussi, fait-il savoir que si ce n’était pas un candidat de vie ou de mort et si les autres avaient accepté leur proposition, ils auraient tout terminé.

PM