Près de 17 ans après l’adoption de la loi portant statut de l’opposition politique en RDC, le parti Nouvel Élan, formation chère à Adolphe Muzito, estime qu’il est temps de la mettre en application. Dans ce cadre, Nouvel Élan participe aux discussions entre Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) de Matata Ponyo en vue de la désignation du porte-parole de l’opposition pour la prochaine législature.

Interrogé sur la position d’autres formations politiques qui s’opposent à cette démarche, Blanchard Mongoba, Secrétaire Général de Nouvel Élan, a estimé que seuls les partis n’ayant pas d’élus s’y opposent. “Nous respectons la liberté et le point de vue des uns et des autres parce que si vous regardez généralement ceux qui s’opposent à cette démarche sont ceux qui n’ont pas de députés au niveau de l’Assemblée nationale”, a-t-il expliqué.

M. Mongoba a par ailleurs rappelé que cette loi datait de 2007 et qu’il était légitime pour Nouvel Élan, qui compte 3 députés, de vouloir la mettre en application. “On ne peut pas nous reprocher le fait de se soumettre à ce que prévoit la loi, on peut tout dire des élections, on peut tout dire de ce qui a existé avant mais ce que nous nous faisons n’a rien avoir avec un quelconque accompagnement, c’est simplement le fait de rester républicain et de matérialiser une loi qui est en vigueur”, a-t-il souligné.

L’opposant Blanchard Mongoba a également rejeté les allégations selon lesquelles l’opposition accompagne le pouvoir en optant pour l’application de cette loi. Selon lui, le porte-parole de l’opposition pourrait être issu de n’importe quel parti, y compris de formations telles que Ensemble ou LGD.

“C’est ça notre souhait parce-que ça c’est une loi qui est impersonnelle, aujourd’hui le porte-parole pourrait être quelqu’un du Nouvel Élan ou de Ensemble, prochainement ça pourrait être un autre parti”, a-t-il indiqué.

Depuis l’adoption de la Constitution de 2006, l’opposition politique congolaise n’a pas toujours pu se doter de son porte-parole, alors que la loi de 2007 prévoit que celui-ci doit être choisi dans les trente jours suivant l’investiture du gouvernement.