Dans une lettre ouverte datée du 24 juin 2024, adressée à la première ministre Judith Suminwa Tuluka, l’organisation non gouvernementale dénommée Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement (CREFDL), fait des propositions pour une gouvernance axée sur les résultats.
Cette organisation citoyenne déplore la taille “éléphantesque”, du gouvernement Suminwa, qui risquerait selon le CREFDL, de consommer tous les crédits budgétaires affectés aux projets d’investissements transférés en provinces.

“CREFDL vous invite à prendre un Décret pour limiter le recrutement à 15 membres pour les cabinets politiques. D’autant plus que cette équipe sera appuyée par l’administration. Le dernier décret réglementant le nombre du personnel politique à près de 40, date de 2007, Sa révision demeure urgente”, lit-on dans la correspondance.

Cette structure a, entre autres, insisté sur la réduction du train de vie des institutions, au risque de les voir consommer tous les crédits budgétaires affectés aux projets d’investissement.

« On se souvient qu’en 2022, le gouvernement de votre prédécesseur composé de 57 membres a dépensé 1,8 milliard $ contre les prévisions de 700 millions $, soit un dépassement de 258,1%. La même tendance s’est poursuivie en 2023, alors que le Programme de développement local des 145 territoires souffrait d’un financement de plus de 700 millions $. Si rien n’est fait, le pire risquerait d’arriver et ce sont les citoyens qui n’auront pas accès aux services sociaux de base et de qualité », alerte cette ONG dirigée par Valérie Madianga.

Par ailleurs, CREFDL appelle la Première ministre à faire adopter une loi anti-corruption, ainsi qu’à la création des tribunaux spécialisés épaulés par un parquet financier, pour résoudre les problèmes de corruption qui gangrènent tous les secteurs de la vie publique, y compris celui de la justice en RDC.
Cette ONG rappelle au chef du gouvernement la nécessité de basculement du budget de moyens au budget programme pour améliorer la gestion des finances publiques en RDC.