Au pays et à l’étranger, le Président de Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, ménage sa monture. Si à l’intérieur du pays, l’ancien gouverneur du Katanga fait pression pour que la proposition de la loi Tshiani ne passe pas, à l’extérieur, Katumbi Chapwe se rapproche de plus en plus, à travers son lobbying, du Président Américain.

D’après le Magazine Jeune Afrique, Moïse Katumbi a recruté, le 14 Juillet dernier, la firme Brownstein Hyatt Farber Schreck, représentée par l’ancien président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Edward Royce. Celui-ci assiste Moïse Katumbi dans ses efforts auprès de l’administration Biden. Le contrat, qui prévoit une rémunération mensuelle de 20 000 dollars, est fixé pour une durée de cinq mois, jusqu’au 14 décembre 2021.

Brève rencontre avec Antony Blinken

Selon le premier compte-rendu des activités menées par le cabinet, figurant sur le contrat, Edward Royce a déjà rencontré brièvement le sénateur Chris Coons le 13 juillet « au sujet des élections libres et équitables en RDC ». Ce dernier est un proche de Joe Biden. Il avait notamment été envoyé en Éthiopie en mars dernier à la demande du président américain afin d’y rencontrer Abiy Ahmed au sujet du conflit dans le Tigré. Edward Royce a également « brièvement rencontré » le secrétaire d’État Antony Blinken, le 14 juillet, toujours « au sujet des élections libres et équitables en RDC ».

En rappel, Katumbi a signé un premier contrat le 3 juin avec la firme King & Spalding EEP.

Selon cette convention, basée sur une rémunération mensuelle de 40 000 euros, la mission confiée au cabinet de lobbying consiste à « représenter Moïse Katumbi Chapwe auprès du Congrès et de l’exécutif américains sur des questions telles que les violations des droits de l’homme, la législation anti-corruption, [et à] organiser des réunions avec les responsables politiques et les décideurs du gouvernement ».

Toujours selon Jeune Afrique, Moïse Katumbi recourt régulièrement aux actions de lobbying aux États-Unis. En amont de la dernière présidentielle, à laquelle il avait été empêché de se présenter, il avait multiplié les contrats avec la firme Akin Gump Strauss Hauer & Feld LLP.

PM