À force de ne plus se faire entendre à l’international où il était jadis porté à bout de bras par les grandes puissances, Paul Kagame multiplie des sorties médiatiques plus inaudibles les unes que les autres, dont la dernière en date remonte à hier jeudi 20 juin 2024. Un entretien avec Marc Perelman entièrement consacré à la République Démocratique du Congo, en dehors de deux questions subsidiaires sur les élections à la soviétique qu’il a coutume d’organiser au Rwanda et sur l’enquête à charge ”Rwanda classified” menée par plusieurs médias globaux sur les crimes imputés au régime sanguinaire de Kigali.

Dans un baroud risqué qu’il engage contre un Président de la République Démocratique du Congo plus que jamais déterminé, Paul Kagame n’a que l’injure facile comme argument. Ce qui met en relief la fébrilité de sa stratégie de contrefaçon désormais paralysée par la pugnacité du Président Tshisekedi.

Tel un pugiliste bien affûté, le Président Félix Tshisekedi avait asséné un coup fatal à son homologue rwandais en révélant à la face du monde, preuves à l’appui, le génocidaire qu’il a toujours été, vivant aux dépens de la guerre de razzia qu’il mène depuis des lustres en République Démocratique du Congo, causant dix fois plus de victimes que lors du génocide rwandais de 1994.

Cet hipercut du Président Tshisekedi semble avoir fait perdre tous ses moyens au dictateur rwandais totalement désagrégé. En effet, le Président Tshisekedi a ainsi savamment ramené à la surface les entreprises criminelles de Paul Kagame telles que documentées par plusieurs expertises d’auteurs occidentaux, de manière à ce que Paul Kagame puisse se battre contre sa propre ombre avant de sombrer par knock out.

État de la littérature anti Kagame

En proclamant que Paul Kagame mérite plus que la Cour Pénale Internationale pour tous les crimes de génocide causés par ses soins en République Démocratique du Congo, le Président Félix TSHISEKEDI a habilement fait remonter à la surface l’abondante littérature mettant en cause cet Hitler africain qui aurait dû être arrêté net depuis longtemps, et qui malheureusement continue à charger dangereusement la conscience de ses sponsors occidentaux, finalement très embarrassés.

Tenez, le 16 novembre 2006 déjà, le juge français d’instruction Jean Louis Bruguière, spécialisé dans les enquêtes terroristes, avait émis une ordonnance de délivrance des mandats d’arrêt contre 9 personnalités rwandaises au premier rang desquelles figurait Paul Kagame. En raison des immunités dues à son rang de Chef d’État, le juge français avait à l’époque saisi le Secrétaire Général des Nations Unies pour qu’il saisisse le Tribunal Pénal International pour Rwanda aux fins d’engager des poursuites contre Paul Kagame pour son implication directe dans le déclenchement du génocide rwandais. Un holocauste perpétré avant celui, plus ravageur, en République Démocratique du Congo, épinglé par le franco-camerounais Charles Onana, non sans dénoncer l’omerta de la communauté internationale et la complicité de la France.
Il sied de rappeler que le journaliste français d’investigation Pierre Péan s’était aussi en son temps fendu de plusieurs ouvrages dans lesquels il pointait la responsabilité personnelle de Paul Kagame dans les génocides rwandais et congolais. Quant à la journaliste canadien Judi Rever, auteure du best seller “Rwanda, l’éloge du sang”, elle a réussi à mettre en lumière le rapport entre l’extermination par Paul Kagame des populations autochtones à l’Est de la République Démocratique du Congo et le pillage éhonté des ressources naturelles par le Rwanda de Paul Kagame, fustigeant au passage des méthodes génocidaires rwandaises importées en RDC.

Depuis la parution de son ouvrage, elle a échappé à plusieurs tentatives d’assassinat par des sbires aux ordres de Paul Kagame. Il en est de même de la britannique Michela Wrong qui doit elle aussi désormais craindre pour sa vie après avoir publié une enquête inédite contre le régime de Kigali sous le titre évocateur : ” Rwanda, assassins sans frontières”. En effet, poussant sa folie meurtrière trop loin, et faute d’avoir été mis sur la sellette par ses parrains occidentaux, Paul Kagame ne s’empêche pas de commanditer des assassinats contre des dissidents rwandais, des défenseurs des droits humains et des journalistes étrangers qui osent fouiller dans ses affaires criminelles, où qu’ils se trouvent sur la vaste planète Terre. Aut total 50 journalistes de 11 pays viennent de publier une série d’articles sur ces crimes abjectes de Paul Kagame, dans une autre enquête à charge baptisée “Rwanda classified “.

Tout ceci ajouté à des multiples rapports des experts des Nations-Unies sur les invasions meurtrières du Rwanda à l’Est de la RDC a fini par avoir raison de la surdité de la communauté internationale forcée de se rendre à l’évidence. Marc Perelman de France 24 a notamment rappelé à Paul Kagame les accusations portées à l’unanimité contre le Rwanda par les Gouvernements américain, britannique et français, qui le somment de retirer ses troupes en RDC.

La fin d’un monstre créé par l’occident

Le fait que Kagame ne se serait jamais risqué à causer plus de dix millions de victimes en terre congolaise sans l’assistance militaire des puissances occidentales est un secret de Polichinelle. L’ayant compris, le Président Félix TSHISEKEDI a eu la sagesse de tourner son offensive diplomatique vers les pays qui soutiennent un génocidaire en contrepartie des minerais du sang, en répétant à chaque fois qu’il y en avait assez. Le Chef de l’État congolais savait que Kagame, sans perfusion de l’aide budgétaire occidentale et sans être armé par les occidentaux, ne peut qu’être l’ombre de lui-même.
Ce n’est donc pas un hasard si au même moment que Paul Kagame donnait son interview sur France 24, son armée et leurs supplétifs du M23 subissaient des revers dans leur aventure d’occupation des territoires congolais. Décidément, la fin n’a jamais été aussi proche pour Paul Kagame qui semble n’avoir pas vu venir la guerre d’usure diplomatique engagée par le Président Félix TSHISEKEDI, préalable à la dernière estocade sur le théâtre des opérations militaires.

Jean Thierry Monsenepwo