La commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale a bouclé ses auditions sur les aspects financiers avec le ministre d’Etat, ministre du Budget, Aimé Boji Sangara concernant la chaîne des dépenses liée au fonctionnement de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri.

Pour Aimé Boji, il était normal pour lui de se soumettre à cet exercice qui fait partie de sa mission, celle de rendre compte au parlement des affectations des dépenses publiques.

« Je viens donc de soumettre à un exercice démocratique normal. Le Parlement, dans l’exercice de ses missions, a le droit de poser des questions aux membres de l’exécutif qui gère les ressources de l’Etat. Donc, c’est dans ce contexte que je suis venu répondre aux préoccupations des honorables députés de la commission Défense et Sécurité, en rapport avec l’état de siège et la gestion de nos forces de sécurité en général ».

S’agissant du climat des travaux, le ministre a fait savoir que l’exercice s’est déroulé dans un climat serein.

« Nous gérons certains secteurs de la vie nationale et avons besoin d’être renforcés avec des conseils et recommandations et de nous rappeler à chaque instant que nous avons des comptes à rendre à la République. Je suis heureux d’avoir terminé cette séance en toute sérénité avec la commission ».

S’agissant de l’apport de son ministère à la commission, surtout en ce qui concerne l’état de siège, Aimé Boji a rappelé que son ministère est au cœur des dispositifs de l’exécutif national.

« C’est nous qui préparons le budget de l’Etat, nous discutons des prévisions budgétaires de différents secteurs de la vie nationale. Donc, nous sommes sur la ligne de front, que ça soit pour les recettes, ou pour la répartition des crédits entre différents ministères. La commission a posé des questions, bien sûr, liées aux autres aspects de la gestion des FARDC et celles liées à la gestion du budget de l’Etat. Nous avons donc des rapports constructifs et de collaboration qui doivent exister, pas seulement avec le ministère du Budget, mais aussi avec les différentes commissions et les différents ministères de la République ».

De son côté, Bertin Mubonzi, président de la commission défense et sécurité rassure que le travail est en train d’être fait dans les sous-commissions.


Et dans quelques jours, la commission va produire un rapport qui sera assorti des recommandations assez claires par rapport aux informations reçues pour permettre à ce que certaines choses soient améliorées et que l’état de siège puisse réellement répondre à la préoccupation des Congolais, celle de voir la sécurité et la paix rétablies à l’Est de la RDC.
A en croire le président de la Commission, ce rapport sera prêt avant la prochaine prorogation de l’état de siège qui intervient probablement le 4 septembre.