Le groupe parlementaire MLC-ADN soutient la proposition de loi de la recevabilité des listes au prorata de 60% des sièges en compétition. Le député national Raphaël Kibuka l’a déclaré ce lundi 25 avril, lors du débat général sur la réforme de la loi électorale.

« Le groupe parlementaire MLC/ADN soutient cette proposition moyennant amendement. Le principe devrait être celui de la sanction du candidat et non l’invalidation de la liste ; seul le candidat sont le nom est repris dans plus d’une circonscription électorale pour un même niveau sera retiré. Il est pour se faire, pourvu à son remplacement par son parti ou regroupement politique selon le cas. Il est vrai que certains collègues soutiennent la représentation équitable de la femme comme motif d’irrecevabilité d’une liste; cette position n’est pas soutenue par mon groupe parlementaire le MLC-ADN pour la simple raison qu’elle est susceptible de bloquer les candidatures dans plusieurs circonscriptions électorales où l’activisme politique des femmes n’est pas éprouvé ; L’honorable Garry Sakata l’avait évoqué ici la semaine dernière », a fait savoir l’élu de Mont-Amba, avant de proposer quelques amendement :

«  Ainsi l’article 22 devrait être libéré comme suit : une liste présentée par un parti politique, un regroupement politique ou une candidature indépendante est déclarée irrecevable lorsque : Elle reprend le nom d’une ou de plusieurs personnes inéligibles ; Elle porte un nombre des candidats supérieur au nombre des sièges pour chaque circonscription ; Elle reprend le nom d’un candidat dans plus d’une circonscription électorale au même niveau ; Elle contient le nom d’un candidat ou d’une personne déjà élue dans une autre élection au même degré.

Dans le cas prévu au troisième point, seul le candidat dont le nom est repris dans plus d’une circonscription électorale pour un même niveau est retiré ; il est pourvu à son remplacement par son parti politique ou regroupement politique, a proposé le député national membre du MLC-ADN.

En outre, Raphaël Kibuka a suggéré l’abandon de la proposition de la proportionnelle et l’adoption du système majoritaire simple. Pour lui, la proportionnelle demeure à ce jour un système approprié pour la représentation des différents partis politiques et des communautés.

« Elle rassure la diversité politique et sociologique dans la gestion du pays. Elle évite des frustrations après les élections. L’abandon du système proportionnel remet en cause le consensus politique issu de Sun-city. Il permet d’assurer comparativement au scrutin majoritaire uninominal, une meilleure représentation des suffrages exprimés en ce qu’elle rassure la diversité politique et sociologique dans la gestion politique du pays pour éviter les frustrations après les élections au risque inattendu. C’est pourquoi mon groupe parlementaire propose le maintien de ce système », poursuit-il.

Avant de conclure son intervention, l’élu de Mont-Amba a souhaité la prise en compte de la dimension genre dans la constitution des listes conformément à l’article 14 de la constitution.

Notons que le débat général sur la réforme de la loi électorale va à nouveau se poursuivre ce mardi 26 avril 2022, à l’assemblée nationale.

Cephas Kabamba