Dans une correspondance adressée au premier ministre,chef du gouvernement dont la copie est parvenue à la rédaction de 24sur24.cd, le conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral, CNSA, est monté au créneau pour dénoncer le blocage des frais de fonctionnement de cette institution à l’appuie à la démocratie et son exclusion de la gestion du processus électoral et de nombreux dossiers sur la crise identitaire et autres conflits qui affectent depuis la République.

Pour Joseph Olenga Nkoy, président de cette institution, les membres du CNSA en ont marre, raison pour la quelle, ils ont exprimé ce mécontentement à travers cette correspondance.

” Monsieur le premier ministre, présentement depuis plus de 3 ans et demi, le CNSA, institution de la République n’a plus reçu ni frais de fonctionnement ni tout autre frais connexe de droit et pourtant repris dans les différents budgets mais jamais exécutés ; cette ségrégation institutionnelle , porte gravement atteinte et préjudice à la République, de la non réalisation de missions dévolues au CNSA, consécutive à cette paralysie apparemment délibérée “, a dénoncé Olenga Nkoy avant de préciser le coup de l’enveloppe salariale de son institution.
” Monsieur le premier ministre, les dames et messieurs qui composent le CNSA, dévoués à la république depuis n’ont jamais reçu ni bureau ni équipements du bureau, ni véhicules de fonctionnement encore moins les indemnités kilométriques, l’enveloppe salariale du CNSA, allouée aux membres du bureau, autres membres et personnels politiques et administratifs s’élève à l’équivalent de 61 000 USD, contrairement à la méchante campagne mensongère orchestrée qu’allégue du caractère budgétivore de l’institution CNSA, il est anormal que dans un État dit de droit, qu’une institution de l’État soit hébergée par un privé depuis bientôt 4 ans “, a-t-il déploré.

Connu pour son franc parler, Olenga Nkoy fustige le fait de privatiser l’État.

” Volonté délibérée de privatiser l’État au détriment de certaines institutions, en violation de la constitution et de lois de la république risque d’avoir des conséquences regrettables pour la nation tôt ou tard “, a t-il prédit.

Revenant sur les raisons de la création du conseil national de suivi l’accord et du processus électoral, le bureau dit constater son exclusion systématique des dossiers de la gestion du processus électoral et de conflits, mais travaille pour la paix et la cohésion sociale avec les leaders du grand Katanga et Kasaï.

“S’agissant de la question de cohésion nationale, le CNSA ayant reçu plusieurs rapports sur les risques de tensions inter- communautaires au grand Katanga de la part de groupes et associations culturelles de ce dernier ainsi que de certains de leurs élus, appris soins d’organiser plusieurs réunions et consultations entre août et octobre 2020 avec les dites associations ; pour communauté grand Katanga vivant à Kinshasa, conduite par le député national Célestin Mbuyu Kabangu et pour le grand Kasaï,l’ le sénateur Dénis Kambayi “, a-t-il précisé.

Cette correspondance qui est un rappel à l’ordre tombe à point nommé au moment où le premier ministre est à la tête d’une forte délégation gouvernementale dans le grand Katanga pour concilier les différentes communautés qui vivent sous une forte tension depuis un temps.

JP.