Dans son allocution à l’occasion de la fête de l’Europe célébrée dimanche 09 mai à Kinshasa, Jean-Marc Châtaigner, Ambassadeur de l’Union Européenne en poste en RDC, s’est appesanti sur la situation sécuritaire à l’Est du pays.
À l’en croire, l’éradication des massacres qui sévissent la population de l’est de la RDC nécessite une réponse intégrée, globale et coordonnée du Gouvernement ; mais aussi un délai raisonnable car Il n’existe pas de solution simple et rapide.
« Il n’existe pas de solution simple et rapide, il n’existe pas de baguette magique pour éliminer le système de conflit qui s’est établi et enraciné depuis un quart de siècle. Cette situation complexe est caractérisée notamment par des discours de haine et de stigmatisation, par la brutalisation des communautés qui crée un habitus de violence, par l’ampleur des violences sexuelles et l’utilisation horrible du viol comme arme de guerre » a t-il dit.
Et d’ajouter « Elle est aussi caractérisée par le dangereux recours aux milices d’autodéfense, l’installation d’intérêts politico-mafieux qui profitent de l’affaiblissement de l’Etat pour piller les ressources naturelles. La complexité de cette situation appelle donc une réponse intégrée, globale et coordonnée du Gouvernement et des autorités nationales, de tous les partenaires internationaux et des pays voisins ».
Par ailleurs, le représentant de l’Union Européenne en RDC stipule qu’il faut mieux conjuguer les actions nationales et internationales, militaires et civiles, et tous les instruments d’intervention pour éradiquer l’économie de guerre, redonner confiance aux communautés, rendre justice pour tous les crimes commis, prévenir les conflits fonciers et pastoraux, et donner l’opportunité aux combattants de renoncer aux armes et se réinsérer dans la vie civile.

Céphas Kabamba