L’ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund était ce lundi 7 août 2023 devant les juges de la cour de cassation pour le début de son procès.

Dans son intervention devant les juges de cette juridiction judiciaire, JM Kabund a précisé qu’il s’est exprimé en qualifiant le Président Félix Tshisekedi d’être un danger pour le pays en tant qu’un candidat à la présidentielle et responsable d’un parti politique de l’opposition.

Par ailleurs, l’opposant congolais regrette que son épouse soit condamnée dans une affaire qu’elle n’est pas impliquée, pourtant, souligne-t-il, la femme du feu Étienne Tshisekedi n’avait jamais été arrêtée par Mobutu, et l’actuelle première dame n’a jamais été arrêtée par Kabila.

« Je me suis exprimé en tant que candidat à la présidence de la République, en tant que président d’un parti politique de l’opposition et en tant que député national. Ce que j’ai dit à l’encontre de Monsieur Tshisekedi, Étienne Tshisekedi l’avait dit auparavant à l’encontre de Mobutu et de Kabila. Tshisekedi a même qualifié Mobutu de fou, mais il n’a pas été arrêté pour cela », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « Mon épouse a été arrêtée et condamnée pour des actes que j’ai commis. Vous pouvez voir l’ampleur que cette affaire prend. Maman Marthe n’avait jamais été arrêtée par Mobutu, et l’actuelle première dame n’a jamais été arrêtée par Kabila. Kabila n’avait jamais arrêté ma femme ».

Au sujet du procès de l’opposant Jean-Marc Kabund, l’instruction a été clôturée ce lundi. Le début des plaidoiries est prévu lundi prochain.

12 chefs d’accusations sont retenus à sa charge, notamment : outrage envers le Parlement, le Gouvernement, la République ; offense envers le chef de l’Etat et propagation des faux bruits. Ces infractions auraient été commises par parole à travers une déclaration faite par l’ancien premier vice-président de l’Assemblée Nationale, lors d’une conférence de presse tenue le 18 juillet 2022.

À la suite de la procédure engagée contre lui, Jean-Marc Kabund avait été conduit à la prison centrale de Makala après une série d’auditions au parquet près la Cour de cassation. Ses avocats avaient réussi à obtenir son assignation en résidence surveillée mais cette décision de la Cour de cassation n’a jamais été exécutée. Il est détenu à Makala depuis près d’une année déjà.

Cephas Kabamba