Située à la confluence des rivières Kwilu et Kasaï à 232 km de Kikwit, 207 km de Kenge et 400 km au nord-est de Kinshasa, Bandundu est une ville portuaire, chef-lieu de la province du Kwilu en République démocratique du Congo, où l’on assiste au jour le jour à la hausse des prix des denrées alimentaires.

Depuis le mois de juillet de l’année en cours, le sac de manioc localement appelé « mbadi » se négociait entre 32.000 et 35.000 francs congolais. Pourtant, au mois de juin dernier le même sac se vendait à 17.000 francs congolais, soit une augmentation de plus de 100 %. Quant au maïs, le sac se vend aujourd’hui à 72.000 francs congolais au lieu de 58.000 francs congolais comme c’était le cas au mois de juin dernier, soit une augmentation d’au-moins 25 %.

Cette situation de rareté des produits agricoles décriée par la population de la ville de Bandundu qui en appelle à l’implication des autorités compétentes, est due, a-t-on appris des sources bien fouillées, aux différentes formes des tracasseries policières et administratives dont sont victimes en permanence, les paysans producteurs agricoles et les petits commerçants, ainsi que des multiples taxes qui leur sont imposées des services divers de l’État postés çà et là.

A la suite de ces tracasseries et taxes décriées, la plupart de ces paysans producteurs agricoles ne veulent plus aller vendre leurs produits agricoles à Bandundu-ville. Ils préfèrent les amener vendre directement dans la capitale Kinshasa.

Dans l’entre-temps, un engouement de la population s’observe à longueur des journées à travers les ports et parkings qui se trouvent encore avec des stocks de ces produits alimentaires.

Mais d’autres analystes pensent que cela est dû à l’instabilité politique de la province qui influe sur les taxes et le prix.

Il sied de noter que, le trafic n’est plus assez intense aux ports de Bandundu où se croisent les navires qui montent vers Kikwit et ceux qui descendent vers Kinshasa également ceux qui naviguent sur la rivière Kasaï et transitent par Dima/Lumbu. Ses matières premières (huile de palme, manioc, chicuang, poissons…) sont donc en voie de disparition.