Les finances publiques de la RDC se consolident depuis quelques mois, grâce principalement au combat que mène l’Inspection Générale de Finances pour assainir ce secteur tant au niveau des recettes qu’au niveau des dépenses. Une situation qui a d’ailleurs conduit une délégation, avec à sa tête le Représentant pays de l’agence belge de développement, dans le cadre des relations bilatérales, à solliciter une collaboration, mieux un partenariat, avec l’IGF dont les résultats, en si peu de temps, restent extrêmement impressionnants.

Le problème que connaît le pays en termes de sous-développement depuis des décennies se trouve à deux niveaux : faible mobilisation des revenus malgré le potentiel fiscal et des richesses élevés mais aussi et surtout le niveau désordonné d’affectations des ressources collectées. A ces deux stades, la corruption, la concussion, la fraude, les détournements, etc. ont élu domicile.

Il était temps, pour pouvoir amorcer le développement, de travailler fermement dans la mobilisation des recettes nationales avec un contrôle rigoureux mais aussi et surtout scruter, sans complexe, le processus d’utilisation des dépenses nationales, mission dévolue à l’Inspection Générale des Finances.
Contexte politique :
Tout ce que l’ancien Président de la République a fait n’a pas été que mauvais. En plaçant l’Inspection Générale des Finances sous l’autorité directe du Président de la République, en lieu et place du ministère des finances et ou budget, la volonté manifeste était de permettre à cet organe technique de l’Etat, de faire son travail sans abdiquer. De lui permettre d’être au-dessus de toute pression politique et financière et d’avoir la protection de l’autorité suprême. Une vision que n’a su comprendre les concernés. Mais le Président Fatshi, l’a peut être compris ce qu’il fallait réellement faire et a placé à la tête de l’IGF, un homme « spirituellement fort » comme l’a reconnu Lambert Mende Omalanga lors de sa dernière sortie médiatique sur la question.

Jules Alingete Key y apporte, à son arrivée, un nouveau souffle avec l’appui sans faille du Président Tshisekedi. Il obtient également les moyens de leur politique, c’est-à-dire les finances pour leur autonomie dans l’objectif de résister contre toute tentative de corrompre les inspecteurs lors des missions de contrôle.
Résultats :
Aujourd’hui les résultats sont plus que palpables. Les finances publiques s’affichent au vert en termes des recettes, tant au niveau des régis financières qu’au niveau du portefeuille de l’État. Les assignations de 2021 sont dépassées. Concernant les dépenses, la patrouille financière a permis de mettre fin aux dépenses inutiles dont la traçabilité faisait défaut.
L’IGF se positionne actuellement comme acteur important dans les finances publiques.

Perspectives :
En maintenant le cap de ce qui a déjà été amorcé, les finances publiques vont se consolider davantage. Les trois prochaines années, la RDC pourrait atteindre un niveau record de mobilisation des revenus nationaux. Le travail abattu par le corps des inspecteurs et autres va permettre au pays de mieux capter les ressources nécessaires pour pouvoir mettre en place des projets de développement.

C’est donc ici le rôle qu’est entrain de jouer l’IGF, sans que le commun de mortel s’en aperçoive. Aux inspecteurs d’en prendre conscience. Le nouveau recrutement avec des inspecteurs de domaines divers élargira l’assiette de l’Etat et pourrait permettre d’éviter des dépenses inéligibles.
Mais le vrai problème pourrait par contre se situer au niveau de l’affectation des revenus récoltés.
Un œil regardant de l’IGF sur le budget et la programmation des dépenses serait véritablement utile pour des résultats plus que palpables.

Willy Akonda Lomanga