C’est ce mercredi que les victimes des bombardements du camp des déplacés de guerre de Mugunga à Goma dans la province du Nord-Kivu seront mises en terre.

Initialement prévue le dimanche 12 mai, l’inhumation de ces hommes, femmes et enfants n’interviendra que le mercredi 15 mai, a annoncé le gouverneur militaire de Nord-Kivu, le Général major Peter Cirimwami. Déjà, sur place dans le chef-lieu de cette province, le Gouvernement congolais avait dépêché une importante délégation conduite par le ministre des Affaires humanitaires et solidarité nationale, Modeste Mutinga et son collègue des Droits humains, Albert Fabrice Puela pour participer à ces obsèques.

Après avoir effectué une visite d’inspection dans les deux sites choisis pour cet événement malheureux, à savoir le stade de l’Unité de Goma où les hommages seront rendus à ces compatriotes et au nouveau cimetière construit pour la circonstance, le gouverneur Peter Cirimwami et la délégation de Kinshasa se sont rendus compte que les choses ne sont pas du tout prêtes pour l’organisation de cette activité à la date choisie. Les travaux de construction de nouveau cimetière et l’érection de podium dans l’enceinte de stade de l’Unité de Goma pour accueillir les corps et les officiels se poursuivent encore.

Aussi, un mémorial dénommé « Genocost » est en pleine construction à Kibati dans le territoire de Nyiragongo pour honorer la mémoire de toutes les victimes de la guerre de M23 soutenus par leur allié le Rwanda. Ainsi, l’autorité provinciale a signé un Arrêté relatif à la désaffectation de ce site.

Des bombes en provenance de la ligne de front entre les rebelles du M23 et les FARDC ont ciblé, le vendredi 3 mai dernier, un camp des déplacés au quartier Mugunga à Goma faisant 35 morts et 37 blessés parmi les déplacés de guerre en provenance du territoire de Masisi.
Cela fait plusieurs mois que ces rebelles tiennent des positions dans la périphérie de la ville de Goma. Depuis quelques temps, Ils sont accusés par les autorités militaires et plusieurs autres sources dont les Nations unies de lancer des bombes vers la ville à partir de ces positions qu’ils occupent.