Au lendemain de la présentation des présumés kidnappeurs arrêtés à Kinshasa, une fausse rumeur selon laquelle les hôpitaux HJ, de l’homme d’affaires indien Harish Jagtani, seraient dotés d’un laboratoire, situé en face de l’Usine de Panification de Kinshasa (UPAK) dans la commune de Ngiri-Ngiri, et dont la principale mission serait l’achat et la transplantation d’organes humains.

Indigné, HJ Hospital, par ses conseils, se réserve le droit de poursuivre en justice les auteurs de ce discours “scandaleux et diffamatoire”, prévient Raphaël Kibuka, avocat de la Fondation HJ et de l’hôpital portant le même nom.

Dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi 05 juillet, cette fondation indienne dément toute son implication et rappelle qu’elle a toujours agi dans le respect de la loi et en conformité totale avec les normes éthiques.

“Contrairement aux rumeurs infondées, nous tenons à affirmer catégoriquement que la fondation HJ a toujours agi dans le respect de la loi et en conformité totale avec les normes éthiques. Notre fondation est reconnue pour son engagement indéfectible envers l’aide aux personnes dans le besoin et a eu un impact positif sur un nombre incalculable d’individus et de communautés”, lit-on dans ce document.

Et de poursuivre : “La fondation HJ reste déterminée dans sa mission d’aider les personnes vulnérables, et nous sommes fiers de l’impact positif que nous avons obtenu grâce à nos efforts dévoués. Nous avons travaillé avec diligence aux côtés des communautés, des partenaires et des parties prenantes pour soutenir la communauté et créer un changement durable”.

Pour rappel, des présumés kidnappeurs ont été arrêtés à Kinshasa et présentés ce lundi 03 juillet à l’esplanade du bâtiment de la territoriale, en présence du vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité et du commandant ville de la police. Parmi ces interpellés, un kidnappeur a confirmé le trafic d’organes humains dans la capitale congolaise.

Au lendemain de ces révélations, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, a rassuré, au cours de son traditionnel briefing hebdomadaire, que les services compétents n’ont pas enregistré des cas de trafics d’organes humains comme le véhiculent certaines personnes.
À en croire le porte-parole du gouvernement, c’est une œuvre de manipulation qui vise à lancer un message négatif à la veille des IXe Jeux de la francophonie prévus à Kinshasa.
De son côté, le commissaire provincial de la Police, ville de Kinshasa, estime que cette rumeur vise tout simplement à créer la psychose et la panique au sein de la population. Le général Sylvano Kasongo a par ailleurs saisi cette occasion pour mettre en garde tous les individus qui s’évertuent à saper les efforts des forces de sécurité en répandant les fausses informations dans l’opinion.


Cephas Kabamba