Le dossier Bukanga-Lonzo n’est pas complétement clos, ce vendredi 18 juin, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso a convoqué une importante réunion des députés membres de l’Union sacrée de la nation à Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa.

D’après les informations en notre possession, cette rencontre à tabler sur les enjeux politiques de l’heure.
Notamment pour définir les stratégies avant l’examen du réquisitoire du procureur général près la cour de cassation qui sollicite la levée des immunités parlementaires de certains députés cités dans les rapports de l’inspection générale des finances, pour détournement des fonds du projet agro-industriel de Bukanga Lonzo.

Un député de l’union sacrée sous couvert de l’anonymat, confi à notre rédaction que l’Assemblée nationale ne fera pas ce que le sénat a fait en refusant de voter pour la levée des immunités parlementaires de Matata Ponyo. Et d’ajouter, « aujourd’hui, plus question de solidarité parlementaire l’Union sacrée doit livrer les collègues recherchés ».

La même source indique que l’effectif des participants à cette réunion était réduit.

Pour rappel, le procureur général près la Cour de constitutionnelle avait transmis un réquisitoire à l’Assemblée nationale et au Sénat au sujet du dossier Bukanga-Lonzo. Concernant la chambre basse, deux noms des députés nationaux ont été cités. Il s’agit de Kumbu Kiala et Louise Munga Mesozi. Le premier était comptable public principal (code 0536/Cabinet Finances). Il avait perçu en son temps 1 543 710, 46 USD. L’intéressé n’a toujours pas fourni des explications au sujet de la destination de ces fonds, dit le procureur.
Aussi, on reproche à la député Louise Munga Mesozi comme signataire de la convention d’actionnaires dans le cadre de trois sociétés du groupe Bukanga Lonzo, de n’avoir pas veillé à la bonne exécution de celle-ci au point de tolérer que l’État congolais ait pris la charge de libérer les parts sociales revenant à Africom.

Pour rappel, il était question que l’État congolais verse 85% du capital et Africom 15% dans la première société. La partie congolaise devait également libérer 70% du capital de la deuxième société et Africom 30% et pour la troisième société, l’État congolais et Africom devaient verser chacun 50% du capital social.