L’Entreprise générale du cobalt (EGC), société mise en place en novembre 2019 par le gouvernement congolais pour encadrer l’achat et la commercialisation du cobalt produit artisanalement en RDC, a lancé officiellement ses activités ce mercredi 31 mars. Le lancement officiel s’est déroulé en ligne en présence du DG Jean-Dominique Takis Kumbo et des partenaires (Trafigura, Kumi, PACT).

L’EGC a dévoilé les « normes d’exploitation minière responsable » censées garantir aux acheteurs et institutions financières que le cobalt est mis sur le marché de manière responsable.

Selon la même source, les activités de la société consisteront en la création et la supervision de zones d’exploitation artisanale de cobalt sécurisées et strictement contrôlées, mais également en la commercialisation du produit.

La société aura le monopole pour acheter la production de tous les sites artisanaux; récupérer un marché qui échappe à l’État et qui est évalué à 20 % de tout le cobalt produit en RDC, le pays étant le leader mondial, avec l’année dernière 67 % de la production mondiale.

Pour atteindre ces objectifs, la nouvelle filiale de la Gécamines a conclu un accord avec le géant minier Trafigura, un des leaders mondiaux du négoce de matières premières. Celle-ci l’aidera aussi pour la traçabilité de la production depuis les sites artisanaux jusqu’aux acheteurs. Les deux parties seront soutenues dans ce projet par l’ONG Pact, qui travaille aux côtés des communautés locales dans près de 40 pays pour éradiquer la pauvreté, notamment en rendant l’exploitation minière artisanale et à petite échelle formelle plus sûre et productive.

« L’exploitation minière artisanale est un secteur qui fait vivre des milliers de personnes. A Trafigura, nous sommes fiers de notre rôle dans l’accompagnement de la formalisation de la filière du cobalt à travers le développement et la mise en œuvre de normes de contrôle rigoureuses de traçabilité », a commenté Jeremy Weir, PDG de Trafigura.
Alors que la demande de cobalt devrait doubler d’ici 2030, le gouvernement s’active pour formaliser et mieux encadrer son secteur artisanal longtemps critiqué pour les violations de droits humains dans les mines.

Ukiabi