Devant la représentation nationale, le président sortant de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Corneille Nangaa déplore la situation sociale des agents de la CENI qui selon lui, revêt un caractère très précaire.

A en croire le président sortant de la CENI, la situation de précarité dans laquelle est plongé le personnel de la CENI aujourd’hui trouve son origine en 2006 après la tenue des scrutins.
« Le salaire des membres, cadres et agents de la CENI a subi une réduction d’au moins 63% depuis 2006 : 20% en 2012 et au moins 43% du montant initial en 2020 ; ceci a entrainé le non-paiement des salaires d’un demi mois aux cadres et agents en 2012, de 4 mois et demi aux cadres et agents en 2019 et de 7 mois et demi aux membres de la CENI et le cabinet en 2019 » a lâché Corneille Nangaa.
Et d’ajouter, « L’irrégularité dans la mise à disposition des frais de fonctionnements (seulement 9 mois sur 12 en 2019 ; 3 mois sur 12 en 2020 et 0 mois en 2021). Cette irrégularité a entraîné plusieurs arriérés de loyer des bureaux et entrepôts de la CENI à travers toute l’étendue de la République, l ’impossibilité de la prise en charge médicale du personnel et leurs dépendants à Kinshasa comme en provinces, l’impossibilité d’inhumer dignement le personnel de la CENI et leurs dépendants, l’arrêt des fournitures de bureau et de carburant, l’arrêt du serveur informatique, l’impossibilité de la délivrance de duplicata, le non-paiement des factures d’eau et d’électricité » poursuit-it.

Face à cette situation, Corneille Nangaa sollicite l’implication totale de l’Assemblée Nationale, en sa qualité d’autorité budgétaire afin de prendre en compte cette situation pour la suite du processus électoral.

Céphas Kabamba