Dans un rapport publié ce vendredi 23 juillet, le réseau des parlementaires contre la corruption (APNAC-RDC) dit avoir recensé plus de 170 dénonciations de ses différentes sources entre 24 janvier au 31 décembre 2020. De celles-ci, seuls 148 cas ont été analysé à fond, précise la même source.

Selon son président le député national Jean Pière Pasi Zapamba, ces cas de corruption ont causé un manque à gagner de 7.979.152.682,57$ à la République Démocratique du Congo : 4 604 903 461,3 $ au premier trimestre, 1 221 587 000 $ au deuxième trimestre, 1 574 401 021,27 $ + 150 Terrains de l’État spoliés au troisième trimestre ; et enfin 578 261 200 $ au quatrième trimestre.

« 18 provinces sont concernées avec le taux le plus élevé dans la ville Province de Kinshasa (65,54%). Cette dernière occupe la première place en cumulant la corruption du gouvernement central et celle de la ville-province elle-même. En séparant les deux situations, la Province du Nord-Kivu se trouve avec le taux le plus élevé des cas dénoncés soit 14,03% », a-t-il précisé à la presse.

APNAC-RDC renseigne par ailleurs que ces pratiques de corruption touche en avant plan les agents publics. Tout se passe sous forme des rétro-commission ou opération retour.

« Ce langage a même été traduit pendant longtemps en Swahili comme « Sehemu yangu » pour dire « ma part » comme s’il s’agissait d’un droit. Ceci est une autre forme de corruption qui fait perdre à l’État des grands moyens de sa politique », affirme-t-il.

Pour mettre fin à ces pratiques de corruption, le réseau des parlementaires invite les députés nationaux à voter la loi créant l’institution d’appui à la démocratie de lutte contre la corruption, celle modifiant le code pénal et le code de procédure pénale.

Ukiabi