C’est désormais officiel, le gouverneur de la ville province de Kinshasa, Daniel Bumba, a rendu officielle son équipe gouvernementale dans la soirée de mercredi 26 Juin. 10 ministres au total, des noms déjà connus par l’opinion publique kinoise et 10 commissaires provinciaux.
Le premier aspect de cet exécutif provincial qui émane de l’héritage et du modèle Ngobila, c’est le contournement des prescrits des lois sur l’effectif d’un gouvernement provincial, ne devant pas dépasser 10 membres. Comme avec son prédécesseur, Daniel Bumba a contourné cette mesure en nommant 10 autres ministres sous prétexte des “commissaires généraux”; ils auront les attributions des ministres et bénéficieront des mêmes avantages.
Une autre tactique à la Ngobila, c’est l’acte délibéré de vider de toute sa substance l’assemblée provinciale de Kinshasa en nommant 80% de députés provinciaux. Ce qui, directement met en place une assemblée des suppléants qui devra contrôler les vrais élus de qui ils dépendent.
En remettant le contrôle de l’exécutif entre les mains des suppléants, comme avec Ngobila, les kinois peuvent déjà dire à dieu au contrôle parlementaire, seul acte devant servir de base de gestion de la Province.

Le comble dans cette pratique préjudiciable à la Ngobila, rapportent certaines sources, est le fait que ces élus vont contracter des crédits en biens et finances auprès des banques sur leurs émoluments et leurs suppléants dépendront de la poche du gouverneur : Bumba dépendance déjà instaurée.