Le président national de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, est en liberté provisoire depuis ce lundi 6 décembre après sa condamnation à la suite du procès 100 jours. Cette liberté provisoire lui est officiellement accordée pour des raisons de santé.

A la confirmation de cette information, qui s’est d’abord répandue comme rumeur pendant quelques heures, la joie était à son comble dans la famille politique de Vital Kamerhe. Cadres et militants du parti ont dans la foulée envahi le siège national de l’UNC, situé dans la commune de Barumbu à Kinshasa. Dans le reste de la République, des scènes de liesse ont également été signalées dans plusieurs contrées notamment à Goma, à Walikale, à Bukavu ou encore à Idiofa.

Des réactions ont également fusé de partout, notamment sur les réseaux sociaux. Certains cadres de l’UNC, députés nationaux membres de cette famille politique ou encore acteurs de la société civile se sont exprimés sur la libération de cet ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.

« Nous attendions depuis longtemps cette décision. À dire vrai, il y a eu acharnement dans ce procès. Sa responsabilité n’a pas été établie. Nous en prenons acte avec modestie. Comme humain, il a droit à se faire soigner », a déclaré, sur twitter, Juvenal Munubo, député national, élu de l’UNC.

De son côté, Michel Moto, assistant de Vital Kamerhe a juste posté sur son compte twitter : « Nous rendons grâce à Dieu ! »

« Les membres de l’UNC, avons le droit légitime de nous réjouir de la libération conditionnelle de notre Président national Vital Kamerhe, l’obligation de rendre grâce à Dieu et de féliciter la Cour de cassation pour son humanisme. Appelons les collègues de l’USN à durcir le bloc derrière le Chef de l’Etat », s’est exprimé Jean-Baudouin Mayo Mambeke, cadre du parti et ancien ministre du budget.

« La liberté provisoire accordée à Monsieur Vital Kamerhe est conforme aux lois de la République », a écrit de son côté, sur son compte twitter, Jean Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO). Et d’ajouter : « il est difficile de démontrer que la liberté provisoire accordée à Monsieur Kamerhe n’est pas conforme aux lois de la RDC. Se conformer aux lois, c’est un des aspects d’un État de droit ».

Condamné à 20 ans en première instance et à 13 ans en appel, l’ancien Dircab de Tshisekedi n’a jamais cessé de clamer son innocence, d’où son pourvoi en cassation.