Les derniers événements qui se sont déroulés le vendredi 06 mai dernier à Kinshasa, ont démontré une certaine impartialité des autorités dans la sécurisation des manifestations pacifiques.
La théorie de deux poids deux mesures a depuis élu domicile, alors que l’état de droit, cheval de bataille du chef de l’État devrait réserver un traitement équitable à tous congolais, de la majorité comme de l’opposition.

On a noté l’usage disproportionné de la violence par les éléments de la police qui ont réprimé dans le sang les congolais réunis au sein du bloc patriotique qui voulaient se rendre en sit-in devant le palais du peuple pour faire entendre leur voix, autour du consensus sur certains articles de la loi électorale.

Bilan 12 blessés dont deux se trouvent entre la vie et la mort selon nos sources.

Pourtant le Président de la république avait pris l’engagement de ne verser aucune goûte de sang durant son mandat.

Ce samedi 07 mai, les militants et sympathisants d’un parti membre au pouvoir, ont envahi le hall du palais du peuple pour un meeting populaire de leur autorité, ministre au gouvernement Sama Lukonde.

Les moyens de l’état notamment des bus Transco, bien loués ont été recquisitionnés pour transporter ces militants sur le lieu où la même police assure en toute aisance la sécurité de ces manifestations qui chantent à la gloire de leur autorité.

Effigies, banderoles sont portés par ces militants qui certains avaient des insignes aux différentes couleurs sur leurs têtes.

” Hier, cette police a gazé les militants du bloc patriotique venus pour une cause noble, aujourd’hui, on voit ces policiers, sans armes sécurisé ces gens venus pour une jouissance populaire, je me demande pourquoi ces deux poids deux mesures dans ce pays à état de droit, cette injustice ne favorise pas équité tant chérie dans la démocratie”, a dénoncé un politique qui a requis l’anonymat avant de donner certains détails.

” Regardez même dans l’interdiction de rassemblement, vous allez voir que la police laisse les militants de l’UDPS sous les arbres à Limete se réunir en toute liberté, mais, si un autre parti politique de l’opposition, Ngobila envoie sa police pour faire usage de gaz lacrymogènes, c’est injuste” a-t-il insisté.

Plusieurs personnes sont venus de tous les districts de Kinshasa au Palais du peuple pour assister au meeting que devrait prononcer Didier Budimbu.

JP.