Lors de sa dernière sortie médiatique, le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique a fustigé la mission de l’Inspection Générale des Finances qu’il a accusée de vouloir cogérer ce ministère avec lui. Tony Mwaba a été formel : « Je ne gère pas mon ministère avec l’IGF ». Une position partagée par plusieurs acteurs politiques et certains observateurs qui estiment que cet organe de contrôle des finances publiques va parfois au-delà de sa mission.

Dans une interview exclusive accordée à 24sur24.cd, Jules Alingete réfute ces accusations. Pour l’Inspecteur Général des Finances et Chef de service, son institution renforce plutôt le contrôle au même moment que se prennent les décisions de gestion des fonds alloués à chaque institution. C’est cette décision qui, selon lui, fait peur à ses détracteurs.

D’après Jules Alingete, l’Inspection Générale des Finances (IGF) ne fait pas la cogestion de l’argent destiné aux différents ministères encore moins aux entreprises paraétatiques.

« Ceux qui nous accusent de vouloir gérer avec eux leurs entreprises ou encore leurs ministères, je ne sais pas s’ils le disent sur quelle base. C’est l’IGF qui gère les personnels ? C’est l’IGF qui procède à la paie ? C’est l’IGF qui procède aux appels d’offres ? C’est l’IGF qui procède au recrutement des agents ? C’est l’IFG qui décide de payer du carburant pour les entreprises ou ministères ? Notre rôle entre autres, est de contrôler la conformité et de surveiller le processus de recettes et de dépenses publiques. Nous n’avons aucunement l’ambition de nous substituer aux ministres encore moins aux chefs d’entreprises », a indiqué Jules Alingete.

Selon lui, c’est le processus mis en place qui fait trembler beaucoup d’entre eux.

« Nous avons pris la décision, non seulement d’attendre à la fin pour faire ce contrôle, mais plutôt nous allons suivre les dépenses et toutes les procédures parallèlement. Nous n’allons plus faire échapper l’argent du contribuable. Notre message est clair. Pendant que chaque dirigeant engage les dépenses publiques, l’IGF est présente pour suivre. Je ne vois pas pourquoi cela peut faire peur si on s’en tient à la bonne gouvernance ? Nous n’allons pas reculer et nous n’allons pas céder. Nous ferons nos contrôles simultanément et de manière parallèle sans broncher ».

Willy Akonda Lomanga