Après la récente prise à partie de Kinshasa par le Président Rwandais sur les opérations militaires conjointes avec l’Ouganda, les relations semblent ne plus être au beau fixe entre Kinshasa et Kigali.

Signe perceptible de ce malaise, le refus de Paul Kagame de répondre à l’invitation de Félix Tshisekedi pour participer, le 24 février prochain à Kinshasa, au sommet sur l’accord l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

“Ni Kagame, ni son Ministre des Affaires étrangères n’y participera. La RDC négocie la présence du 1er Ministre rwandais”, rapporte une source.

D’après la direction du Protocole d’État au ministère des affaires étrangères contactée par 24sur24.CD, tout est mis en œuvre pour la réussite de ce sommet.

“Il est vrai qu’ aucun chef d’ Etat
de la région (sur 12 au total) n’a encore confirmé sa participation. Cela est dû, peut-être, au retard dans le lancement des invitations. Mais le Président de la République a d’autres canneaux de communication directes avec ses homologues. Il a d’ailleurs rencontré certains à Addis-Abeba. Quant à nous, nous travaillons pour la réussite de ce sommet”, nous a t-on confié.

Paix, sécurité et développement

Pour rappel, l’ Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région a été signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba en Ethiopie.

L’accord prévoit un certain nombre de réformes pour préparer le terrain à la reprise économique et la démocratisation du pays, à la suite des cycles de conflit de la part de groupes armés tant nationaux qu’étrangers, et des actes de violence sexuelle et de graves violations des droits de l’homme quasi-quotidiennement comme des armes de guerre. Le nombre de personnes déplacées figure parmi les plus élevés au monde et tourne de façon persistante autour de 2 millions de personnes. La mise en œuvre du programme national de reconstruction, de réforme du secteur de la sécurité et d’éradication de la pauvreté est constamment interrompu.

Partant d’une cessation des hostilités, des actions concrètes sont requises de la part des gouvernements de la région et de la communauté internationale et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe.

Pour la communauté internationale, l’accord comprend un engagement renouvelé à travailler à la revitalisation de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) et à soutenir la mise en œuvre de son objectif de développement économique et d’intégration régionale.

PM