Dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège décrété par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, la Commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale a poursuivi, ce mardi 10 août 2021, ses travaux.

Sous la direction de son président, Bertin MUBONZI, la commission a auditionné le vice-ministre de l’Intérieur, à l’absence de son titulaire, le vice – Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo empêché.

Après avoir recueilli les préoccupations soulevées par les députés nationaux membres de la commission, le vice-ministre a sollicité un délai de 48 heures pour répondre aux questions des élus nationaux. Il revient vers la commission le jeudi 12 août 2021.

Pendant la même journée, la commission est revenue à son lieu de travail pour écouter les réponses du ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, consécutivement au délai de 48 heures sollicité de la commission au terme de sa première audition. Dans cet exercice, M. Gilbert Kabanda, ministre de la Défense, était accompagné du chef d’état-major général des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des gouverneurs militaires des provinces du Nord Kivu et de l’Ituri.

Le ministre a fourni des réponses à la commission sur la situation globale de l’état de siège dans ces deux provinces, comme promis.
A l’issue de cet entretien, Gilbert Kabanda se dit rassurant de son argumentaire.

“Nous attendons de l’Assemblée nationale qu’elle approuve notre évaluation, qu’elle considère que notre évaluation est positive. Et je pense qu’au regard de la manière dont nous avons conclu la rencontre avec la commission nous fait croire que cette rencontre a porté la lumière nécessaire”, a-t-il déclaré.

Il faut dire aussi que le travail a été enrichi par le rapport de deux gouverneurs militaires concernés par la question en tant premiers acteurs de terrain.

“Les deux gouverneurs qui sont les principaux acteurs de l’état de siège étaient avec nous et qu’ils ont donné les éléments complémentaires qui manquaient pour que la commission puisse comprendre réellement ce qui se passe sur le terrain, ce qui a été réalisé, ce qui reste à réaliser et ce qu’il faut pour continuer à parachever l’œuvre de l’état de siège”, a conclu Gilbert Kabanda, ministre de la Défense.

De son côté, Bertin Mubonzi, estime que la démarche de la commission ne vise qu’à améliorer les choses pour que l’état de siège soit réellement la solution au problème de sécurité dans l’Est de la République. Selon lui, l’état de siège doit continuer, mais autrement, par rapport à la somme d’informations échangées qui permettront à la plénière de formuler des propositions pour améliorer et atteindre des objectifs escomptés.

Rappelons que, c’est depuis le 6 mai 2021 que l’état de siège était instauré en Ituri et au Nord-Kivu, deux provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo en proie à d’interminables violences.

Céphas Kabamba