Au terme d’une visite d’État de 5 jours en Israël, Félix Tshisekedi a quitté Jérusalem pour Rome en Italie.

En tant que président en exercice de l’Union Africaine, l’homme est invité à participer au sommet du G20 (30 et 31 octobre) et au sommet de la COP26, la conférence des nations unies pour le climat à Glasgow du 1er au 02 novembre prochain.

A ces deux grands rendez-vous diplomatiques, le Président congolais sera face aux grands décideurs de la planète. Félix Tshisekedi, dont le pays peut faire office de solution face à l’urgence climatique, devra mieux vendre l’image de la RDC pour espérer tirer les bénéfices disponibles.

Car, la cop 26 constitue une véritable opportunité pour le pays de récupérer son leadership environnemental et climatique.

Déjà, du Symposium sur les forêts tropicales à Berlin au Forum des 100, organisé chaque année à Lausanne par le magazine suisse Le Temps, la ministre de l’environnement, Ève Bazaiba, a défendu, à juste titre, l’idée que le Congo peut être « un pivot dans la lutte contre le changement climatique ».

La diplomatie à l’épreuve

En effet, pour faire entendre sa voix devant le monde qui sera réuni à Glasgow, Félix Tshisekedi devra appuyer son discours sur les énormes potentialités naturelles dont la RDC est dotée pour contenir les effets du réchauffement climatique à l’échelle internationale.

Deuxième pays ayant la plus vaste forêt tropicale humide au monde, le pays de Lumumba possède l’une des plus importantes réserves des écosystèmes naturels de la planète et regorge plusieurs espèces endémiques en faune et flore. Et ce, sans négliger le fait que le pays est la 5ème puissance mondiale en biodiversité.

Les forêts de la RDC séquestrent le carbone atmosphérique émis à travers la planète, et contribuent ainsi considérablement à l’atténuation du réchauffement climatique.

A cet énorme potentiel climatique s’ajoute celui des tourbières, étendues sur environ 101.500 km2 du territoire national, qui constituent un puits de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent de plus de deux ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La RDC est aussi un réservoir d’eaux douces, dotée de 10% de réserves au niveau mondial, et 52% au niveau de l’Afrique. En outre, le pays a un potentiel photovoltaïque estimé à 70.000 Mégawatt, grâce à son exposition naturelle sous la ligne de l’Equateur, qui coupe la RDC en deux et en fait un immense gisement solaire ».

Avec toutes ces potentialités, la RDC devra bénéficier de l’accompagnement du monde entier pour sauvegarder ce riche patrimoine, et garantir à sa population le droit de jouir de toutes ses potentialités environnementales, notamment par l’accès aux “fonds Climat “.

PM