Le Président de la République, Felix Tshisekedi, a décrété trois jours de deuil national en mémoire de son homologue tanzanien John Magufuli, décédé depuis ce mercredi 17 mars. Ce deuil national ira du mardi 23 au jeudi 25 mars 2021 sur l’ensemble du pays.

« Durant cette période, les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il souligné.

Depuis cette annonce, une polémique acerbe alimente le débat sur la raison d’être de cette décision en RDC alors que des compatriotes dans l’Est du pays particulièrement meurent tous les jours dans l’insouciance, sinon l’indifférence total du gouvernement.

Il convient de préciser ici, que le chef de l’Etat a agi en sa qualité de Président en exercice de l’union Africaine (UA), conformément à la charte de cette institution panafricaine, qui met en exergue la solidarité africaine, et surtout la reconnaissance de l’apport d’un pays ami et frère, la Tanzanie, qui a été toujours au chevet de la RDC.

Tenez, de 1998-2002, les militaires tanzaniens ont combattu aux côtés des FARDC pour repousser la force d’agression dans la partie Est du pays. Et récemment, de 2012-2014, les militaires tanzaniens ont fait partie de la brigade de réaction rapide de la MONUSCO qui avait repoussé les rebelles du M23. Et, beaucoup de militaires tanzaniens sont morts aux cotés des FARDC.

En effet, la gestion d’un pays se fait à l’interne, comme à l’extérieur, via les rapports diplomatiques qu’un Etat entretien avec d’autres Etats. En 1977, le président Mobutu a décrété un deuil national d’une semaine après l’annonce du décès du président Marien Nguabi au Congo-Brazzaville. Joseph Kabila l’a fait également en mémoire de Nelson Mandela. Et en 2001, la Tanzanie, le Zimbabwe et la Namibie l’ont fait également après l’annonce de la mort de Mzée Laurent Désiré Kabila.

PM