La synergie des syndicats des enseignants de la République Démocratique du Congo s’était réunie ce lundi 15 novembre 2021, à Kinshasa en assemblée générale extraordinaire en vue d’évaluer la situation qui prévaut dans le secteur de L’EPST.

Les négociations paritaires de Kisantu, la résurgence de la prise en charge des enseignants par les parents dans les écoles publiques comme mode de fonctionnement et de gestion des écoles, ont figuré à l’ordre du jour.

“ En attendant les conclusions des travaux de Kisantu promises pour le 18 novembre 2021, les enseignants décident de poursuivre la grève sur toute l’étendue du territoire national, les parents sont invités à garder les enfants à la maison pour ne pas les exposer à un enseignement de façade”, a déclaré Jean Bosco Puna, secrétaire général du synecath et porte parole de la synergie des syndicats des enseignants du Congo.

S’agissant de la résurgence de la prise en charge des enseignants par les parents dans les écoles publiques, ce système qui a prouvé ses limites depuis 27 ans constitue une entorse à la gestion.

“ La prise en charge des enseignants par les parents comme mode de gestion et de fonctionnement des écoles a été à l’origine de la débâcle du système éducatif congolais avec comme conséquence la baisse criante du niveau des élèves, la marginalisation de 4 millions d’enfants issus de familles modestes, la paupérisation à outrance des parents, l’insécurité socio- professionnelle des enseignants…ce système a prouvé ses limites 27 ans après et ne doit plus être expérimenté”, s’est il indigné.

La circulaire autorisant la perception des frais auprès des parents allant jusqu’à 300$ sans l’aval des COPAS et des assemblées des parents est une entorse à la gestion partenariale du sous secteur de L’EPST et va certainement accroître le taux de l’abandon scolaire.

L’enseignement est un corps qui ne peut être divisé, cette façon de procéder constitu un véritable coup d’état de l’enseignement par l’état lui-même, employeur des enseignants, pensent certains analystes.

JP.