Les sources locales de la province de l’ituri ont indiqué ce lundi 3 mai que la présence des groupes armés impacte négativement la vie de la population.

Selon elles, on enregistre notamment des déplacements massifs des civils qui fuient l’insécurité orchestrée par des hommes armés. Les conflits armés engendrent par ailleurs des conséquences économiques énormes.

À en croire plusieurs familles dans les zones de conflits ne parviennent pas à atteindre leurs champs pour des activités agricoles, à la suite de la présence d’hommes en armes. Des produits champêtres pourrissent dans les champs, ce qui crée de la famine au sein de la population.

Notons également que, la province de l’Ituri compte une dizaine de camps de déplacés, où vivent plus de 1,5 million de personnes vulnérables. Certaines d’entre elles vivent dans le traumatisme et la peur.

La rareté de certains produits de consommation s’observe sur les marchés de plusieurs centres urbains, à cause de l’insécurité sur certains tronçons routiers. C’est le cas de Bunia, où on enregistre une très forte augmentation du coût de la vie.

Il sied de souligner que, sur le marché local, une botte de pondu (feuille de manioc) est passée de 500 francs congolais à 3500 voire 4000. Un kilo de poisson capitaine de 10. 000 francs congolais habituellement se vend aujourd’hui à 14,000. Un bidon de 20 litres d’huile végétale qui coûtait 23 $ se négocie à ce jour à 30 $.

D’où, pour faire face à cette insécurité, le chef de l’Etat a décrété un état de siège en Ituri et dans la province du Nord-Kivu.