Kinshasa, la capitale de la république démocratique du Congo, bâtie au bord du majestueux fleuve Congo et avec ses multiples rivières qui l’entoure, se transforme en  une véritable ville lacustre, après chaque pluie qui s’abat suite aux constructions anarchiques observées çà et là. La pluie diluvienne qui s’est abattu ce mardi  a causé plusieurs morts et des dégâts matériels importants. Selon les informations fournies par différents bourgmestres de la ville de Kinshasa, le bilan macabre des victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Kinshasa est jusque-là de 124 morts en raison de : 38 morts dans la commune de mongafula; 41 morts à Ngaliema; 25 morts à Bandal Makelele, 12 morts à Selembao; 3 morts à Limete et 5 membres d’une même famille électrocutés au quartier Selemani dans la commune de Kitambo.

Toutes les artères et avenues sont inondées par les eaux de pluies qui ne trouvent plus de canalisations pour se déverser dans le fleuve comme ce fut dans le passé.

Tout est bouché, les gens ont construit sur ces canalisations dont certaines datent de l’époque coloniale.

Sur boulevard du 30 juin, au rond-point Socimat, au croisement des avenues Colonel Mondjiba, justice et Prince de liège à la hauteur du saute de mouton, la situation est désagréable, au point que le siège du Ministère de Finances, la station-service Engen et une façade de l’ambassade de France se sont  retrouvés dans les eaux de la rivière Gombe qui a débordé de son lit, empêchant la mobilité du trafic, créant ainsi des colonnes piétons et véhicules sur ce tronçon routier.

Sur l’avenue de poids lourds, les constructions anarchiques de Bolloré Africa et d’autres immeubles empêchent les eaux de pluies de se déverser dans les différents ports.

La démolition du Grand marché Zando serait également à la base de cette situation qui arrive en ville, alors que, toutes les eaux étaient canalisées vers le fleuve.

Comment expliquer une ville comme Kinshasa ayant plus de 48 députés nationaux, avec un programme d’assainissement bien chiffré connaît des inondations mortelles sans que les autorités compétentes ne soient interpellées pour se justifier quant à la gestion urbaine de cette mégapole.

Le manque de politique architecturale et la mauvaise gestion urbanistique serait à la base de ce qui arrive à Kinshasa.

Qui livre  les avis urbanistiques et les permis de construire sans tenir compte du plan cadastral ni lotissement dans certaines communes ?

Les ministres sectoriels, dont celui de l’urbanisme et habitat et celui des affaires foncières devraient répondre dans les jours qui suivent à la représentation du peuple à cette problématique pour tirer les choses au clair.

Kin la belle, Kinshasa bopeto sont devenus des simples slogans pendant que ces fils et filles continuent de faire le deuil.

JP.