La Banque africaine de développement a annoncé avoir reçu 3,3 milliards $ d’engagements de la part d’investisseurs pour le projet du corridor ferroviaire devant relier Dar es Salaam (Tanzanie) à Bujumbura (Burundi) et Kinshasa (RD Congo. L’initiative aura une extension jusqu’à Kigali (Rwanda). Ceci fait partie d’un ensemble de promesses (8,77 milliards $ au total) faites par les bailleurs au profit de l’Afrique de l’Est, à l’occasion du Forum africain de l’investissement 2021.
Ce corridor fait partie des projets de chemins de fer à écartement standard que voudrait développer la Tanzanie pour raccorder ses ports, notamment celui de Dar es Salaam, aux zones enclavées de son arrière-pays. Les pays visés sont le Burundi, la RD Congo, la Zambie, le Rwanda et l’Ouganda.
Avec ce projet, la Tanzanie pourrait devenir une plaque tournante des échanges en l’Afrique de l’Est. Pour ses gros projets ferroviaires visant à faciliter et augmenter les volumes échangés avec les Etats voisins, le pays attend toujours l’accompagnement des bailleurs. Kinshasa, qui espérait augmenter les échanges commerciaux, grâce à son projet de construction du port en eaux profondes de Banana se trouve en position de faiblesse. Ce qui démontre que l’impact économique du port en eaux profondes de Banana, en RD Congo, reste très faible.
Considérée comme la 2ème plus importante plateforme portuaire d’Afrique de l’Est, après celle de Mombasa, le port de Dar Es Salaam est devenu un maillon incontournable de la chaîne d’approvisionnement de certains des pays susmentionnés. Dans de nouvelles perspectives, la Tanzanie a consenti de gros investissements pour accroître les capacités d’accueil de son port principal.
Ce réseau ferré devrait renforcer la diversité des sources d’approvisionnement de ces pays, boostant ainsi l’intégration régionale.