Condamné à treize ans de prison en appel, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, a bénéficié d’une liberté provisoire il ya deux semaines. Par contre, son co-prevenu, le Libanais Samih Jamal, 80 ans, condamné lui à six ans de prison, dans le même dossier, s’est vu refuser sa demande de liberté provisoire.

Pourquoi Kamerhe et pas Samih Jamal, alors que les deux ont les mêmes problèmes de santé ? En tout cas, l’image que la justice donne, est celle d’une justice de deux poids, deux mesures. Ce qui la discrédite davantage.

La jurisprudence voudrait qu’après la libération de Kamerhe, son co-prevenu soit aussi en liberté, d’autant que les deux détenus sont restés étroitement liés, du début à la fin de leur procès, à l’infraction de détournement des fonds publics mise à leur charge par le ministère public.

L’unique variante, dans leur feuilleton judiciaire, était intervenue au second degré, avec la condamnation de Kamerhe à 13 ans de travaux forcés et de Jammal à 6 ans seulement, alors que les deux co-accusés avaient écopé du même tarif au premier degré, soit 20 ans de travaux forcés.

Autant l’opinion publique congolaise a été sérieusement troublée par la décision judiciaire ayant consacrée la remise en liberté provisoire de Vital Kamerhe, même si elle répond aux dispositions de l’article 47 de la loi organique relative à la procédure devant la Cour de Cassation, autant elle le demeure en considération le refus accordé à la demande du Libanais.

PM