Au moins 110 congolais ont trouvé la mort samedi et dimanche, dont 75 dans un accident ferroviaire à Lubudi dans la province du Lualaba et 35 dans une attaque des ADF à Beni.

En lieu et place de décréter un deuil national comme cela se ferait dans des pays normaux, à Kinshasa par contre, les autorités sont silencieuses. Ces drames, considérés sans doute comme des “faits divers”, sont passés sous silence.

Le Premier ministre, Sama Lukonde, a préféré se faire un bain de foule à Mbandaka, en compagnie de dix ministres, pour louer “Fatshi Béton” et lancer la construction d’un sanctuaire en mémoire de Bakanja.

Outre cette indifférence, il faut noter que le gouvernement Sama a totalement échoué en matière de sécurité de transport fluvial et ferroviaire. En cas d’accidents, pas d’enquetes sérieuses, pas de sanctions exemplaires, pas mesures robustes pour redresser la situation. Ca s’appelle gouverner a la sauvette, comme le déplore l’activiste Jean-Claude Katende.

Finalement, l’impression qui se dégage depuis un temps, est qu’on arrive plus à faire notre propre deuil. Quel gâchis de passer à côté d’un moment non seulement de réconfort mais aussi de remise en question, estime un analyste.

PM