Deux commandants du mouvement terroriste du M23 ont été tués dans des frappes de drones de l’armée congolaise ce mardi 16 janvier à Kitchanga, dans les collines du territoire de Masisi au Nord-Kivu.

D’après les sources recoupées par notre rédaction, une opération militaire a eu lieu tôt le matin du mardi 16 janvier 2024, ciblant la base du groupe rebelle M23 située sur la colline de Sabairo, près de Kitshanga. Bien que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) n’aient pas encore émis de déclaration officielle, il est rapporté que cette opération aurait été menée par des drones drone CH-4B.

La frappe aurait entraîné la destruction totale d’un dépôt de munitions appartenant au M23 et aurait causé des pertes humaines importantes au sein du groupe.

Parmi les victimes, il y a lieu de citer le colonel Élisé Mberabagabo alias Castro, qui était chef des renseignements du M23 et est présenté comme l’un des principaux financiers de la rébellion, ainsi qu’un stratège de guerre. Un autre commandant est Bahati Eraston, mort dans les mêmes circonstances.

Le M23 qui confirme cette tragédie, laisse entendre qu’il va riposter.

“Le régime de Kinshasa a une nouvelle fois violé le cessez-le-feu imposé en attaquant nos forces sur les lignes de front et en conduisant des actes d’assassinat derrière nos lignes de front, tuant deux de nos commandants. De ce qui précède, le M23 a bien compris le message lui adressé par le régime de Kinshasa et y répondra de manière adéquate”, lit-on dans le communiqué signé par Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23.

Le porte-parole du M23 a exprimé la gratitude de son mouvement envers les efforts des dirigeants régionaux et internationaux pour résoudre pacifiquement le conflit en RDC, tout en accusant le régime de Kinshasa de violer le cessez-le-feu.

Ces frappes sont survenues après un nouvel incident à la frontière congolo-rwandaise, où un soldat congolais a été abattu par l’armée rwandaise et deux autres arrêtés après avoir franchi la frontière. Kinshasa a déploré cet incident, affirmant que ses militaires ont traversé “par mégarde”.

Les FARDC déplorent la mort de ce militaire et annoncent que le mécanisme conjoint de vérification est déjà saisi pour le rapatriement du corps sans vie et de deux autres capturés.