Après le scandale financier des forages et lampadaires dans lequel le Ministre national des Finances, Nicolas Kazadi est cité comme acteur principal, en voici un autre mettant en cause, les chefs de deux chambres du parlement en l’occurrence Christophe Mboso, pour le compte de l’Assemblée nationale et Bahati Lukwebo, speaker du Sénat. Tous deux, à en croire le rapport d’une ONG, ont détourné plusieurs millions de dollars américains durant leur règne de trois ans.
Derrière la surfacturation notamment sur l’achat des bus reproché au bureau Mboso, le parti politique CRD (Convention pour la République et la démocratie), penche sur une machination ordonnée par un « laboratoire politique pour ternir l’image de Christophe Mboso».
Pour le cabinet Mboso, tout peut être reproché à l’actuel président du bureau d’âge de l’Assemblée nationale, sauf les détournements qui lui sont attribués lors de son passage à la Chambre basse du parlement.

« Cet homme n’a jamais été cité dans une affaire de détournement toute sa carrière politique durant. Son passage élogieux à l’assemblée nationale a placé la barre haute, à tel enseigne que ces détracteurs se sentent forcés à pondre des inepties en manipulant leurs services à l’occurrence de I’ONG CREDFL avec son rapport fabriqué dans le but de cracher sur l’image irréprochable du patriarche », lit-on dans cette déclaration.

Le CRD estime que les révélations faites par le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local sont fausses.
« Tout d’abord, l’Assemblée nationale n’est pas une entreprise génératrice des recettes, elle reçoit une dotation du gouvernement conformément à son budget tel que repris dans la loi des finances exercices 2023. En 2022, la rubrique budgétaire investissements de l’Assemblée nationale fût près de 90millions $, dont près de 4 millions affectés pour l’achat des véhicules », renchérit cette mise au point.
Pour le parti de Mboso, seuls 4 millions de dollars ont été utilisés pour l’achat des véhicules devant assurer la mobilité des agents et cadres de l’Assemblée nationale.

« 11 Bus Coaster 2023 pour l’administration; 17 jeeps Rush 4×4 2023 pour les Directeurs; 7 jeeps Land cruiser LC 300 VXR 2023 pour les membres du bureau; 2 Pick-up Hilux fourgonnettes, 2 Pick- up V8; 1 Pick-up Land cruiser pour le renforcement sécuritaire du président; 1 jeep fortuner pour le secrétaire général du palais du peuple; 1 jeep Prado TXL pour le directeur du cabinet; 1 jeep Land cruiser V8 pour l’escorte du premier vice-président; 1 jeep Land cruiser pour le questeur. La somme totale de ces véhicules revient à une valeur de 3.669.108, 67$ ».

Les deux chambres du parlement (Assemblée nationale et Sénat) sont au cœur d’un scandale financier, avec des dépenses opaques. Entre 2021 et 2023, les deux chambres du Parlement sous la conduite de Christophe Mboso et Bahati Lukwebo ont dépensé 1,1 milliards de USD (60 % utilisés par l’Assemblée nationale et 40%, par le Sénat). Ceci ressort du rapport, intitulé « Le biface du Parlement congolais. Un contrôleur à contrôler » dévoilé jeudi 9 mai dernier.
Ce rapport du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) sur la gouvernance budgétaire du Parlement met en lumière le caractère budgétivore de ces deux chambres du Parlement. À titre illustratif, l’Assemblée nationale a dépensé 90,2 millions USD contre 4.5 millions USD prévus pour l’acquisition de 26 bus : 12 bus de 30 places de marque Coaster et 14 minibus destinés au transport des directeurs des services.

Cephas Kabamba